Interopérabilité du système ferroviaire au sein de l’Union européenne. Refonte. 4ème paquet ferroviaire
La Commission a présenté un rapport concernant les progrès réalisés pour préparer le renforcement du rôle de lAgence de lUnion européenne pour les chemins de fer en vertu de la directive (UE) 2016/797 relative à linteropérabilité du système ferroviaire au sein de lUnion européenne.
Avec lentrée en vigueur du volet technique du quatrième paquet ferroviaire, lAgence de lUnion européenne pour les chemins de fer sera, à partir du 16 juin 2019, lautorité de lUE compétente pour délivrer, d'une part, les autorisations de mise sur le marché de véhicules ferroviaires et, d'autre part, les certificats de sécurité uniques pour les entreprises ferroviaires. LAgence deviendra également lautorité responsable du système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS).
Le nouveau règlement instituant lAgence introduit de nombreuses modifications importantes visant à renforcer le rôle que doit jouer lAgence et à doter cette dernière des instruments nécessaires pour atteindre cet objectif. Ces modifications portent sur la gouvernance, les ressources, les capacités et les compétences de lAgence, ainsi que sur les outils informatiques dont elle dispose et sur diverses autres compétences.
Les principales conclusions du rapport sont les suivantes :
- Mesures règlementaires et organisationnelles: la Commission et lAgence ont respectivement pris des mesures pour permettre le renforcement du rôle de lAgence dès le 16 juin 2019. LAgence intensifie ses efforts visant à renforcer sa capacité de répondre aux objectifs fixés pour ses nouvelles fonctions le 16 juin 2019 au plus tard. La Commission surveille activement le niveau de préparation de lAgence en sa qualité de membre du conseil exécutif et du conseil dadministration de lAgence et par une coopération étroite et régulière entre les deux institutions.
- Transposition par les États membres de lUE: la réussite du volet technique du quatrième paquet ferroviaire dépend de la transposition complète et opportune par les États membres. La Commission suit les progrès réalisés par les États membres, notamment en leur donnant des orientations aux États membres sur la manière dorganiser la période de transition entre lancien et le nouveau régime. Les premières observations sont positives, mais il est encore trop tôt pour confirmer quun grand nombre dÉtats membres transposeront le volet technique du quatrième paquet ferroviaire avant le 16 juin 2019. La Commission espère que les États membres ne demanderont de prorogation du délai de transposition quà titre exceptionnel et sur la base dune justification réaliste et objective.
- Ressources, capacités et compétences: avec le concours dautres organismes du secteur ferroviaire, lAgence et les Autorités nationales de sécurité (ANS) redoublent defforts dans leurs domaines de responsabilité respectifs afin danticiper lévolution future de la charge de travail de lAgence. Outre ses nouvelles tâches dautorisation et de certification, lAgence doit rester en mesure de mener à bien dautres tâches statutaires essentielles, telles que lassistance technique et les recommandations politiques destinées à la Commission. LAgence doit se doter dun personnel spécialisé possédant un niveau élevé dexpertise et des compétences linguistiques. Lintroduction dactivités tarifées nécessite par ailleurs la mise en place dun système de ressources et de procédures internes au sein de lAgence en prévoyant les ressources humaines et financières nécessaires.
- Accords de coopération entre lAgence et les ANS: le manque de prévisibilité du nombre de demandes que lAgence devrait recevoir à partir de mi-2019 et, partant, des recettes quelles vont générer, constitue une source dincertitude. Lors de lanticipation de ces risques, les besoins de lAgence relatifs au budget de transition devraient être analysés. Le rapport insiste sur la nécessité dentretenir une coopération ouverte, efficace, engagée et sincère avec les ANS pour que lAgence assume de manière satisfaisante son nouveau rôle. Tout retard important dans la conclusion des accords de coopération et dans la fourniture effective de contributions aux décisions de lAgence en matière de certification et dautorisation pourrait conduire à louverture de procédures formelles à lencontre de certains États membres pour non-application de la législation européenne et pour violation du principe de coopération loyale.
- Procédures dapprobation pour les équipements au sol ERTMS: la Commission et le coordinateur européen de lERTMS coopèrent de façon transparente et prévisible en vue daméliorer le déploiement du système. Toutefois, en raison du risque de surcharge de travail pour délivrer les approbations de projets relatifs aux équipements au sol ERTMS, les États membres et les gestionnaires de linfrastructure devraient sengager davantage afin daméliorer la planification des achats déquipements au sol pour les engagements du plan européen de déploiement de lERTMS et dautres projets dinfrastructure de lERTMS.
Dans l'intérêt du secteur ferroviaire, le rapport insiste sur lurgence de mettre en uvre le volet technique du quatrième paquet ferroviaire, dans la mesure où celui-ci introduit un système de règles ferroviaires véritablement transparentes et impartiales au niveau de lUE en éliminant les obstacles nationaux inutiles. La Commission invite les États membres et les ANS à regrouper leurs efforts pour faire de lespace ferroviaire unique européen une réalité.