Le Parlement européen a adopté une résolution sur la détérioration de la liberté des médias en Biélorussie, et notamment laffaire Charter 97.
La résolution a été déposée par les groupes PPE, S&D, ECR, ALDE et Verts/EFA.
Notant que létat de la liberté des médias et de la liberté de parole a continué de se détériorer en Biélorussie, les députés ont condamné fermement le harcèlement répété des médias indépendants et des journalistes et la détention de ces derniers dans ce pays. Ils ont considéré que le blocage du site dinformation Charter 97 par les autorités biélorusses depuis janvier 2018 était inacceptable et demandé de nouveau aux autorités biélorusses de lever immédiatement et sans condition linterdiction daccès au site dinformations sur le territoire biélorusse. Charter 97 est le site principal site dinformation indépendant du pays, qui sintéresse aux droits de lhomme et aux causes défendues par lopposition, et a été bloqué en Biélorussie pour une durée indéterminée, sans avoir fait lobjet dun procès et au nom de vagues allégations de «menaces à lintérêt national».
Le Parlement a invité les institutions de lUnion, dans le cadre des priorités du partenariat UE-Biélorussie, à mettre laccent sur lindépendance des médias, la liberté dexpression et la liberté de réunion. Le Service européen pour laction extérieure (SEAE) et les États membres ont été priés de veiller à ce que les programmes dassistance de lUnion et lassistance financière soient liés à des progrès nets et tangibles vers la démocratie et louverture de la Biélorussie, notamment à une réforme globale du processus électoral et au plein respect de la liberté des médias.
Le Parlement a également condamné les dernières modifications de la loi sur les moyens de communication de masse, adoptées en juin 2018, qui étendent le contrôle du gouvernement sur les médias en lignes et créeront de nouveaux obstacles bureaucratiques aux sites internet qui souhaitent senregistrer officiellement comme médias en ligne. Il a regretté le fait que la Biélorussie persiste à appliquer une politique répressive et anti-démocratique à légard de ses journalistes, juristes, militants politiques, défenseurs des droits de lhomme, acteurs de la société civile, soulignant que cette répression compromettait tout rapprochement avec lUnion et tout renforcement de la participation de la Biélorussie dans le cadre du partenariat oriental.
Les institutions européennes ont été invitées à :
En dernier lieu, le Parlement a demandé instamment la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques Mikhail Zhamchuzhny et Dzmitry Paliyenka, la permission pour les organisations politiques et publiques dexercer pleinement et librement leurs activités et labrogation de larticle 193, paragraphe 1, du code pénal, qui restreint les libertés de réunion pacifique et dassociation.