Le Parlement européen a décidé de lever limmunité de Sophie Montel (NI, FR).
Pour rappel, la demande de levée de limmunité parlementaire de Sophie Montel a été transmise en date du 21 février 2018 par la ministre de la justice de la République française dans le cadre dune information judiciaire ouverte au tribunal de grande instance de Nanterre à lencontre de Sophie Montel, à la suite dune plainte avec constitution de partie civile de lassociation «Maison des Potes - Maison de lÉgalité» pour provocation publique à la discrimination raciale ou religieuse.
La plainte porte sur des déclarations contenues dans une brochure intitulée «Petit guide pratique de lélu municipal Front national», publiée le 19 septembre 2013 et mise en ligne sur le site internet officiel de la fédération du Front national le 30 novembre 2013, dans laquelle les candidats FN élus conseillers municipaux lors des élections des 23 et 30 mars 2014 étaient incités à recommander, dès la première réunion du nouveau conseil municipal, de privilégier les Français («priorité nationale») dans laccès au logement social.
Sophie Montel était, à lépoque, chargée de la coordination des élus au sein de ce secrétariat général. Elle nétait pas députée au Parlement européen lorsque linfraction alléguée a été commise, mais les documents sur lesquels porte la plainte étaient toujours libres daccès.
Le Parlement a considéré que les accusations portées nétaient pas liées à la fonction de députée au Parlement européen de Sophie Montel mais se rapportaient à des activités dune nature nationale ou régionale. Il a par ailleurs estimé les actions en cause ne concernaient pas des opinions ou des votes émis par la députée dans lexercice de ses fonctions au sens de larticle 8 du protocole nº 7 sur les privilèges et immunités de lUnion européenne.
De plus, selon le Parlement rien ne porte à soupçonner que lintention sous-jacente des poursuites judiciaires, engagées à la suite de la plainte déposée avant que Sophie Montel ne devienne députée au Parlement européen, est dentraver le travail parlementaire de la députée (fumus persecutionis).