Résolution sur la montée des violences néofascistes en Europe

2018/2869(RSP)

Le Parlement européen a adopté par 355 voix pour, 90 contre et 39 abstentions, une résolution sur la montée des violences néofascistes en Europe.

Le texte adopté en séance plénière a été déposé par les groupes PPE, S&D, ALDE, Verts/EFA et GUE/NGL.

L’absence d’actions résolues contre les groupes néofascistes et néonazis a permis la montée actuelle de la xénophobie en Europe.

Le Parlement a condamné avec force et déploré les attentats, les meurtres, la violence psychologique, les agressions physiques graves et les défilés d’organisations néofascistes et néonazies qui ont eu lieu dans divers États membres de l’UE. À cet égard, il a invité les États membres à :

  • condamner et sanctionner avec la plus grande fermeté les crimes de haine, les discours de haine et la désignation de boucs-émissaires par des personnalités politiques et des agents publics à tous les niveaux et dans tous les types de médias, car ils normalisent et renforcent directement la haine et la violence dans la société ;
  • enquêter sur les crimes de haine et d’intenter des poursuites lorsqu’ils sont commis et à partager les bonnes pratiques afin de les détecter et d’enquêter sur eux, y compris sur les crimes motivés spécifiquement par les diverses formes de xénophobie ;
  • adopter de nouvelles mesures visant à prévenir, à condamner et à combattre les discours de haine et les crimes de haine ;
  • prévoir et apporter un soutien adapté aux victimes d’infractions racistes ou xénophobes et d’infractions motivées par la haine, et protéger tous les témoins contre les auteurs de ces infractions ;
  • créer des unités de police spécialisées dans la lutte contre les infractions motivées par la haine ;
  • faire barrage au racisme, au fascisme et à la xénophobie, qui sont des fléaux, dans les stades et dans la culture sportive ;
  • mettre en place des «programmes de sortie» pour aider des personnes à quitter les groupes néofascistes et néonazis violents ;
  • condamner et combattre la négation de l’Holocauste sous toutes ses formes, notamment la banalisation et la minimisation des crimes commis par les nazis et leurs collaborateurs ;
  • encourager l’éducation, par l’intermédiaire de la culture grand public, à la diversité de nos sociétés et à la connaissance de notre histoire commune, notamment les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, telles que l’Holocauste, et la déshumanisation systématique des victimes pendant de nombreuses années.

En dernier lieu, le Parlement a demandé une consolidation de la législation antidiscrimination de l’Union, y compris la transposition/la mise en œuvre de la législation existante, et l’adoption de nouveaux actes législatifs, notamment la directive sur l’égalité de traitement.