La commission des affaires économiques et monétaires a adopté le rapport dOthmar KARAS (PPE, AT) et de Pervenche BERÈS (S&D, FR) sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) no 1092/2010 relatif à la surveillance macroprudentielle du système financier dans lUnion européenne et instituant un Comité européen du risque systémique.
La commission compétente a recommandé que la position du Parlement européen adoptée en première lecture dans le cadre de la procédure législative ordinaire modifie la proposition de la Commission comme suit.
Supervision du risque systémique
Le règlement proposé viserait à améliorer le fonctionnement du Comité européen du risque systémique (CERS) afin de lui permettre de mieux superviser les risques pesant sur l'ensemble du système financier. Serait défini comme «risque systémique», un risque de perturbation dans le système financier susceptible davoir de graves répercussions sur la stabilité financière de lUnion ou dun ou plusieurs de ses États membres, ou sur léconomie réelle et le fonctionnement du marché intérieur.
Dans un considérant, les députés ont souligné la nécessité de mettre en place un dispositif qui tienne compte de linterdépendance entre les risques microprudentiels et les risques macroprudentiels. Le CERS devrait suivre et évaluer les risques résultant dévolutions susceptibles davoir une incidence sur un secteur donné ou sur lensemble du système financier, y compris les risques et vulnérabilités résultant de lévolution technologique ou de facteurs environnementaux ou sociaux.
Afin datteindre ses objectifs, le CERS devrait analyser toutes les informations utiles, y compris les évolutions conduisant à lachèvement de lunion des marchés des capitaux.
Nomination du chef du secrétariat du CERS
Le conseil général devrait évaluer, dans le cadre dune procédure ouverte et transparente, si les candidats présélectionnés pour ce poste possèdent les qualités, lindépendance et lexpérience requises pour diriger le secrétariat du CERS. Le conseil général devrait tenir le Parlement européen et le Conseil informés, de manière suffisamment détaillée, de la procédure dévaluation et de consultation.
Délégation de tâches
Afin de renforcer la visibilité du CERS en tant quorgane distinct de ses divers membres, le président du CERS devrait être en mesure de déléguer des tâches liées à la représentation extérieure du CERS aux vice-présidents ou au chef du secrétariat de ce dernier, à lexception de la participation aux auditions et discussions à huis clos au Parlement européen.
Comité scientifique consultatif
Celui-ci devrait être composé du président du comité technique consultatif et de quinze experts représentant un large éventail de savoir-faire, dexpériences et de connaissances se rapportant à tous les secteurs pertinents des marchés financiers.
Consultations
Sil y a lieu, le comité scientifique consultatif devrait organiser des consultations avec des parties concernées, telles que les acteurs du marché, les associations de consommateurs et les experts universitaires, à un stade précoce et sur un mode ouvert et transparent, tout en tenant compte de limpératif de confidentialité. Le CERS pourrait solliciter, sil y a lieu, les opinions des acteurs du secteur privé concernés.
Ces consultations devraient être menées aussi largement que possible afin de garantir une approche inclusive à légard de toutes les parties intéressées et des secteurs financiers pertinents et laisser aux parties intéressées un délai de réponse raisonnable.
Alertes et recommandations
Si une alerte ou une recommandation est adressée à une ou plusieurs autorités nationales de surveillance, lÉtat membre ou les États membres concernés devraient aussi en être informés. Les recommandations devraient préciser les délais impartis pour y réagir.
Les recommandations pourraient aussi être adressées à la Commission au sujet de la législation de lUnion concernée. Elles devraient être suffisamment détaillées et motivées et être assorties dun exposé des motifs complet.
Enfin, le CERS devrait répondre oralement ou par écrit, dans un délai de cinq semaines au plus tard, aux questions qui lui sont posées par le Parlement européen ou par le Conseil.