OBJECTIF : atténuer les effets qu'un Brexit sans accord aurait sur la pêche au niveau de l'Union.
ACTE PROPOSÉ : règlement du Parlement européen et du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN : le Parlement européen décide conformément à la procédure législative ordinaire sur un pied dégalité avec le Conseil.
CONTEXTE : un accord de retrait a été conclu entre lUnion et le Royaume-Uni et approuvé par le Conseil européen (article 50) le 25 novembre 2018. Toutefois, sa ratification au Royaume-Uni est incertaine. La présente proposition fait partie dun train de mesures durgence proposées par la Commission dans le but de faire face à un possible retrait sans accord du Royaume-Uni de lUnion européenne.
Lorsque la politique commune de la pêche cessera de s'appliquer au Royaume-Uni, ses eaux (mer territoriale et zone économique exclusive adjacente) ne feront plus partie des eaux de lUnion. Par conséquent, en cas de retrait désordonné sans accord, les navires de lUnion et du Royaume-Uni risquent de ne pas avoir la possibilité dutiliser pleinement les possibilités de pêche fixées pour 2019.
Afin de garantir la durabilité de la pêche et compte tenu de limportance de la pêche pour la subsistance économique de nombreuses communautés, il importe de conserver la possibilité de prévoir des arrangements visant au maintien de laccès réciproque des navires de lUnion et du Royaume-Uni aux eaux de lautre partie pendant une période limitée, après la date de retrait.
Les 17 et 18 décembre 2018, le Conseil «Agriculture et Pêche» a fixé les possibilités de pêche pour 2019. Sur cette base, la Commission a conclu que deux mesures durgence sont nécessaires pour le secteur de la pêche afin datténuer les effets significatifs sur le secteur de la pêche dun retrait du Royaume-Uni sans accord de retrait.
Parallèlement à cette mesure relative à la gestion durable des flottes de pêche externes, la Commission propose une mesure visant à modifier le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).
CONTENU : la proposition modifierait le règlement (UE) 2017/2403 relatif à la gestion durable des flottes externes afin de prévoir la possibilité pour les navires du Royaume-Uni de mener des activités de pêche dans les eaux de lUnion jusquà la fin de 2019 et l'introduction de procédures dautorisation simplifiées pour les navires qui souhaitent pêcher dans les eaux du Royaume-Uni. Ce faisant, il sera possible d'éviter des perturbations majeures et des retards dans les procédures dautorisation.
Le règlement proposé poursuit également la pratique de léchange de quotas avec le Royaume-Uni, comme c'était le cas lors de ladhésion du Royaume-Uni à lUnion (environ 1.000 échanges de quotas ont lieu chaque année entre le Royaume-Uni et les États membres).
Loctroi des autorisations serait soumis au principe de «réciprocité», cest-à-dire à la condition que le Royaume-Uni proroge les droits daccès actuels des navires de lUnion afin qu'ils puissent mener des activités de pêche dans les eaux du Royaume-Uni. En conséquence, les autorisations ne seront octroyées que si le Royaume-Uni accorde des autorisations aux navires de lUnion leur permettant d'exploiter les possibilités de pêche qui leur ont été allouées conformément aux règlements relatifs aux possibilités de pêche.
Les règles spécifiques prévues dans la proposition devraient s'appliquer à partir du jour suivant celui où le droit de l'Union cesse de sappliquer au Royaume-Uni, conformément à larticle 50, paragraphe 3, du traité sur lUnion européenne.