La Commission a présenté un rapport sur la mise en uvre du règlement (CE) n° 450/2003 du Parlement européen et du Conseil relatif à l'indice du coût de la main-duvre (ICM), qui établit un cadre commun destiné aux États membres pour l'élaboration d'ICM comparables et pour leur transmission à la Commission. Le rapport examine les données relatives à l'ICM fournies à la Commission pour les trimestres de référence allant du troisième trimestre de 2016 (2016-Q3) au premier trimestre de 2018 (2018-Q1).
L'ICM mesure les variations trimestrielles des coûts horaires totaux de la main-d'uvre supportés par les employeurs afin de permettre de suivre l'évolution de la pression des coûts due au facteur de production «travail». La Commission se base sur les critères suivants pour évaluer la qualité de l'ICM : pertinence, précision, ponctualité de la fourniture des données, accessibilité et clarté, comparabilité, et cohérence.
Progrès dordre général enregistrés depuis le dernier rapport
Le rapport a signalé que dans l'ensemble, la qualité des ICM des États membres et des agrégats de l'Union européenne a continué de s'améliorer depuis le précédent rapport datant de 2017 - en particulier en ce qui concerne la ponctualité des transmissions des États membres, qui est, à présent, presque totalement satisfaisante.
Une nouvelle version des structures de données SDMX (format d'échange de données et de métadonnées statistiques) permet de collecter de nouvelles variables facultatives, comme les coûts trimestriels de la main-d'uvre et le nombre d'heures travaillées par trimestre. Ces mêmes structures de données SDMX ont été appliquées pour transmettre les données relatives à l'ICM à la Banque centrale européenne (BCE). Grâce à la normalisation SDMX, un nouvel outil de validation automatique (STRUVAL), qui signale aux États membres tout problème informatique détecté dans leurs transmissions d'ICM, a été mis en uvre.
De plus, les programmes utilisés pour valider, agréger et diffuser les données relatives à l'ICM ont été complètement remaniés afin de permettre : (i) lamélioration de la fiabilité de la chaîne de production ; (ii) d'assurer la cohérence entre les totaux et les composantes dès la conception; et (iii) de produire de nouveaux indicateurs tels que les taux de croissance annuels et la taille de la composante non salariale.
Qualité des données
Cohérence par rapport aux chiffres des comptes nationaux
L'un des points faisant l'objet d'une attention particulière est la cohérence entre l'ICM et d'autres statistiques relatives au coût de la main-d'uvre, en particulier les données des comptes nationaux (CN) trimestriels.
Eurostat a mené un examen de qualité pour les agrégats des sections B à S de la NACE Rév. 2 pour tous les États membres. Aux fins de cette comparaison, les données relatives à l'ICM non corrigées des variations saisonnières ont été utilisées, sauf dans le cas du Danemark et de la Suède, pour lesquels seules les données corrigées des effets calendaires étaient disponibles. Le taux de croissance annuel médian de l'ICM a été comparé à celui des rémunérations horaires des salariés sur une période de dix trimestres.
Il a été considéré que les variations de plus d'un point de pourcentage nécessitaient une analyse plus approfondie. Tel fut le cas pour la Croatie (5,1 points de pourcentage), la Grèce (2,2 points de pourcentage), la Roumanie (2,1 points de pourcentage), l'Irlande (1,4 point de pourcentage), Malte (1,2 point de pourcentage) et la Slovénie (1,1 point de pourcentage). Les résultats de l'analyse feront l'objet d'un suivi auprès de ces États membres, en particulier en ce qui concerne les données relatives au nombre d'heures travaillées.
La Commission continuera d'assurer un suivi régulier des questions liées à la conformité et à la qualité des données, en utilisant les données fournies et d'autres documents nationaux, dont les rapports sur la qualité.