Le présent rapport fournit les informations les plus récentes sur les progrès accomplis jusquen 2017 en vue datteindre lobjectif de 20 % dénergies renouvelables à lhorizon 2020 et vise à satisfaire aux autres obligations de la Commission européenne en matière détablissement de rapports prévues par la directive 2009/28/CE relative à la promotion de lutilisation de lénergie produite à partir de sources renouvelables2 (RED I) et la directive sur les changements indirects dans laffectation des sols (CIAS).
Le rapport comprend également une vue densemble des possibilités en matière de mécanismes de coopération, ainsi que des évaluations des cadres administratifs et de la durabilité des biocarburants.
Énergie renouvelable : progrès réalisés dans lUE-28
Le rapport note quen 2017, lUE a atteint une part de 17,52 % dénergie renouvelable dans sa consommation finale brute dénergie, alors que lobjectif pour 2020 est de 20 %, ce qui la place au-dessus de la trajectoire indicative de 16 % pour 2017-2018. Par ailleurs, lUE dans son ensemble se situe également au-dessus de la trajectoire légèrement plus ambitieuse définie par les États membres eux-mêmes dans leurs plans daction nationaux en matière dénergies renouvelables (PANER). Elle est donc en bonne voie pour atteindre son objectif de 20 %.
Afin dévaluer la faisabilité de la réalisation des objectifs de 2020, la Commission a procédé à un exercice de modélisation. Selon cette modélisation, les initiatives actuellement mises en uvre ou prévues en matière dénergies renouvelables permettraient datteindre une part de 18,1 % à 20,7 % dénergies renouvelables en 2020 au niveau de lUE. Il faudra cependant redoubler defforts dans le temps quil reste jusquen 2020 pour y parvenir, compte tenu également des prévisions daugmentation de la consommation dénergie dans le futur.
Durabilité des biocarburants
Le rapport note quen 2016, la consommation de biocarburants durables dans lUE représentait 13.840.000 tep, dont 11.083.000 tep de biogazole (80 %) et 2.620.000 tep de bioéthanol (19 %). Les biocarburants consommés dans lUE continuent dêtre produits en grande partie à partir de matières premières dorigine intérieure.
Selon les estimations, 4,9 Mha de terres ont été nécessaires pour la production de cultures destinées à la consommation de biocarburants dans lUE en 2016, sur la base dune analyse de lorigine des matières premières. Dans ce total, 3,6 Mha (73 %) se situent dans lUE et le reste, soit 1,3 Mha (26 %), se trouve dans des pays tiers.
Systèmes volontaires reconnus par la Commission
Selon le rapport, les critères de durabilité de lUE ont permis de réduire au minimum les risques environnementaux directs majeurs associés aux biocarburants, que ceux-ci soient produits sur le marché national ou importés de pays tiers. En quelques années, les systèmes volontaires reconnus par la Commission européenne sont devenus le principal outil permettant de démontrer le respect des critères de durabilité de lUE dans le secteur des biocarburants et ils font, de ce fait, l'objet d'une surveillance publique accrue. Actuellement, 14 systèmes volontaires ont été reconnus à cet effet.
Au cours de lannée civile 2017, 21.429 kilotonnes (kt) de biocarburants liquides (y compris lhuile végétale pure), 140.045 milliers de m³ de biométhane (équivalant à environ 100,8 kt) et 119.119 kt de matières premières ont été certifiés conformes aux critères de durabilité de lUE énoncés à la directive sur les sources d'énergie renouvelables.
En outre, la directive (UE) 2018/2001 relative à la promotion de lutilisation de lénergie produite à partir de sources renouvelables (RED II) met en place un cadre de durabilité plus rigoureux pour toutes les utilisations de la bioénergie (c'est-à-dire pas seulement les biocarburants, mais également la biomasse et lutilisation de biogaz pour la production de chaleur et délectricité), y compris une nouvelle approche limitant les biocarburants présentant un risque élevé d'induire des changements indirects dans l'affectation des sols. La gouvernance des systèmes volontaires a été renforcée, notamment en ce qui concerne la fiabilité du contrôle par des tiers.