Le Parlement européen a adopté par 564 voix pour, 24 contre et 22 abstentions, une résolution législative sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil adaptant à larticle 290 du traité sur le fonctionnement de lUnion européenne une série dactes juridiques dans le domaine de la justice prévoyant le recours à la procédure de réglementation avec contrôle.
Le traité de Lisbonne a modifié substantiellement le cadre juridique relatif aux compétences conférées à la Commission par le législateur, en établissant une distinction entre le pouvoir délégué à la Commission dadopter des actes non législatifs de portée générale qui complètent ou modifient certains éléments non essentiels dun acte législatif (actes délégués), dune part, et le pouvoir conféré à la Commission dadopter des actes qui garantissent des conditions uniformes dexécution dactes juridiquement contraignants de lUnion (actes dexécution), dautre part.
Le règlement proposé vise à adapter trois actes de base où la procédure de réglementation avec contrôle (PRAC) sapplique pour les faire évoluer vers les actes délégués.
La position du Parlement européen arrêtée en première lecture suivant la procédure législative ordinaire a modifié la proposition de la Commission pour préciser que le pouvoir dadopter des actes délégués serait conféré à la Commission pour une période de cinq ans. La Commission devrait élaborer un rapport relatif à la délégation de pouvoir au plus tard neuf mois avant la fin de la période de cinq ans. La délégation de pouvoir serait tacitement prorogée pour des périodes d'une durée identique, sauf si le Parlement européen ou le Conseil s'oppose à cette prorogation trois mois au plus tard avant la fin de chaque période.
Par ailleurs le délai pour formuler des objections à légard dun acte délégué devrait être de 3 mois (en non de 2 mois comme proposé par la Commission).
Dans un considérant, le Parlement a souligné que le regroupement et la présentation de délégations de pouvoir sans relation étroite entre elles dans un seul acte délégué de la Commission empêche le Parlement dexercer son droit denquête, puisquil est forcé de se contenter daccepter ou de refuser lensemble dun acte délégué, ce qui ne laisse aucune possibilité dexprimer un avis sur chacune des délégations de pouvoir.