Le Parlement européen a adopté une résolution déposée par la commission du développement sur les négociations en cours concernant un nouvel accord de partenariat entre lUnion européenne et les pays du groupe des États dAfrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Rappelant que les relations ACP-UE relèvent dune importance majeure, surtout dans la période actuelle où le système multilatéral subit des pressions, le Parlement a salué les progrès réalisés jusquici dans les négociations sur les priorités stratégiques du socle commun et dans les travaux sur les protocoles régionaux. Compte tenu de lexpiration de laccord de Cotonou en février 2020, il a salué la décision du Conseil des ministres ACP-UE de déléguer au Comité des ambassadeurs ACP-UE le pouvoir dadopter des mesures transitoires jusquà lentrée en vigueur du nouveau partenariat ACP-UE.
Le Parlement a confirmé la position exprimée dans ses deux résolutions sur le cadre de laprès-Cotonou, adoptées respectivement en octobre 2016 et en juin 2018, tout en soulignant que le cadre institutionnel devrait prévoir une Assemblée parlementaire paritaire (APP) ACP-UE en vue renforcer la dimension parlementaire du futur accord et dencourager les échanges relatifs aux défis globaux tels que les droits de lhomme, la démocratie, la bonne gouvernance, légalité des genres, la paix et la sécurité ainsi que le climat, lenvironnement et la biodiversité.
LAPP devrait être composée dun nombre égal de représentants de lUnion européenne et des pays ACP devrait se réunir deux fois par an en session plénière, tour à tour dans lUnion européenne et dans un État ACP. Par ailleurs, les commissions parlementaires du partenariat régional devraient se réunir une fois par an dans chaque région, indépendamment de lorganisation des réunions du Conseil des ministres du partenariat régional.
De lavis du Parlement, le nouvel accord devrait :
Le Parlement a demandé une nouvelle fois que soient mis en place des mécanismes solides de suivi afin de garantir que lapplication de laccord contribue efficacement à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et à leur promotion. Il a souligné la nécessité dintégrer des questions transversales telles que la pérennité de lenvironnement, les objectifs en matière de changement climatique, les questions de genre et la justice sociale dans toutes les politiques. Il a insisté pour que le développement durable et les droits de lhomme fassent partie intégrante du futur accord.
Le nouvel accord devrait également contenir des dispositions claires sur le rôle et les responsabilités des sociétés qui sont engagées dans des partenariats de développement ainsi que des dispositions ambitieuses visant à lutter contre les flux financiers illicites et lévasion fiscale.
Le Parlement européen a demandé à être immédiatement et pleinement informé à tous les stades de la procédure de négociation.