La commission du commerce international a adopté le rapport de Luisa REGIMENTI (ID, IT) sur la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil portant attribution dune nouvelle assistance macrofinancière au Royaume hachémite de Jordanie.
La commission compétente a recommandé que le Parlement européen arrête sa position en première lecture en faisant sienne la proposition de la Commission.
Pour rappel, le 11 juillet 2019, la Jordanie a présenté une demande officielle dassistance macrofinancière de lUE (AMF), dun montant de 500 millions dEUR, tel quenvisagé au cours du conseil dassociation UE-Jordanie qui sest tenu le 26 juin 2019.
Suite à cette demande, la Commission a présenté au Parlement et au Conseil une proposition visant à accorder lAMF demandée sous forme de prêts en trois tranches. LAMF proposée serait le troisième programme dassistance macrofinancière accordée à la Jordanie. Le premier (AMF-I), dun montant de 180 millions dEUR sous forme de prêts, a été adopté par les colégislateurs en décembre 2013 et sest achevé en octobre 2015; le deuxième (AMF-II), dun montant de 200 millions dEUR, également sous forme de prêts, a été adopté en décembre 2016 et sest achevé en juillet 2019.
Le troisième programme dAMF sinscrit dans le cadre dun effort plus global déployé par lUnion et dautres bailleurs de fonds, convenu à la conférence «London Initiative» qui a eu lieu en février 2019, de reconfirmer les intentions de soutenir laction mise en uvre par la Jordanie pour préserver la stabilité du pays et améliorer ses perspectives de croissance.
Le protocole indique que laide accordée, plus importante que les deux programmes daide précédents, doit être effectivement consacrée à encourager le développement des investissements et projets en matière dentrepreneuriat en Jordanie, et faire lobjet dun suivi régulier quant à lutilisation effective des fonds.
Lexposé des motifs accompagnant le rapport rappelle que lafflux massif de réfugiés syriens en Jordanie a accentué la pression sur la situation budgétaire, les services publics et les infrastructures du pays et que la stabilité de la Jordanie est donc essentielle pour éviter que la dramatique crise des réfugiés ne fasse imploser la situation au Proche-Orient. Il souligne également lengagement durable de la Jordanie dans la lutte contre le terrorisme islamique et le fait que la Jordanie peut aujourdhui être considérée comme lun des États les plus démocratiques du Proche-Orient.
Enfin, grâce au développement de louverture réciproque des marchés, lexistence dun partenaire étranger financièrement stable constitue pour les entreprises lUnion une garantie susceptible douvrir de nouvelles perspectives en matière de commerce, dentrepreneuriat et dinvestissement en Jordanie.