La commission des affaires économiques et monétaires a adopté, dans le cadre dune procédure législative spéciale (consultation du Parlement), le rapport dIrene TINAGLI (S&D, IT) sur la proposition de directive du Conseil modifiant la directive 2006/112/CE en ce qui concerne lattribution de compétences dexécution à la Commission pour déterminer le sens des termes utilisés dans certaines dispositions de cette directive ;
La commission compétente a recommandé au Parlement dapprouver la proposition de la Commission sans y apporter damendements.
Pour rappel, la Commission ne dispose actuellement daucune compétence dexécution en ce qui concerne la directive TVA. Le seul instrument existant qui lui permet de promouvoir lapplication uniforme des règles de lUE en matière de TVA est un comité consultatif institué en vertu de larticle 398 de la directive TVA, à savoir le «comité de la TVA».
Étant donné quil sagit dun comité consultatif, le comité de la TVA ne peut actuellement convenir que de lignes directrices non contraignantes sur lapplication de la directive TVA, tandis que des mesures dexécution contraignantes peuvent uniquement être arrêtées par le Conseil sur la base dune proposition de la Commission.
Afin déviter les divergences dinterprétation de la directive TVA par les États membre et de permettre ladoption dinterprétations contraignantes pour tous les États membres dun certain nombre de dispositions relatives à la TVA, la Commission propose de modifier la directive TVA afin de créer un comité qui superviserait ladoption par la Commission dactes dexécution dans certains domaines de la TVA.
La procédure que le comité suivra est la procédure dexamen requise par larticle 2 du règlement «comitologie», qui requiert un vote à la majorité qualifiée pour ladoption des mesures dexécution.
En vertu de la proposition :
- les procédures de comitologie ne seraient appliquées que dans le cadre dun ensemble limité de modalités dapplication des dispositions de la directive TVA pour lesquelles une interprétation commune est requise. Toute modification de la directive TVA nécessitera, comme cest le cas aujourdhui, laccord unanime du Conseil;
- le Conseil conserverait ses compétences dexécution dans la mesure où celles-ci ne relèvent pas du champ dapplication strictement défini de lhabilitation de la Commission et notamment, se rapportent à des questions importantes particulièrement sensibles pour les États membres;
- lancien «comité de la TVA» resterait un forum de discussion avec la possibilité dadopter des lignes directrices non contraignantes sur lapplication de la directive TVA.