Budget rectificatif 1/2023: ajustements techniques découlant des accords politiques dégagés au sujet de plusieurs propositions législatives, y compris en ce qui concerne REPowerEU, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et le programme de l'Union pour une connectivité sécurisée
OBJECTIF : présentation par la Commission du projet de budget rectificatif (PBR) nº 1 pour lexercice 2023.
CONTENU : le projet de budget rectificatif (PBR) nº 1 pour lexercice 2023 a pour objet dintroduire les modifications techniques nécessaires au budget 2023 qui découlent des accords politiques dégagés sur plusieurs propositions législatives, notamment en ce qui concerne i) REPowerEU, ii) le mécanisme dajustement carbone aux frontières (MACF) et iii) le programme de lUnion pour une connectivité sécurisée.
Globalement, lincidence nette du PBR nº 1 sur les dépenses correspond à une augmentation de 52,6 millions dEUR en crédits dengagement. Aucun crédit de paiement supplémentaire nest demandé.
1) REPowerEU
Pour relever de nouveaux défis, la Commission a proposé, le 18 mai 2022, daccroître la force de frappe de la facilité pour la reprise et la résilience (FRR) par lintermédiaire du plan REPowerEU.
Le règlement relatif à la création de chapitres REPowerEU spécifiques dans les plans pour la reprise et la résilience définit les objectifs REPowerEU spécifiques qui devraient être atteints au moyen des investissements et des réformes à inclure dans les plans pour la reprise et la résilience (PRR) existants. En outre, ce règlement prévoit des sources supplémentaires de financement spécifique pour les mesures concernées. Il sagit notamment de recettes supplémentaires provenant de la mise aux enchères des quotas du système déchange de quotas démission au titre de la directive 2003/87/CE ainsi que de transferts volontaires issus de la réserve dajustement au Brexit.
Pour quelle puisse procéder aux engagements budgétaires en temps utile lors de ladoption des décisions dexécution du Conseil, la Commission propose deffectuer, dans le PBR nº 1, toutes les adaptations supplémentaires nécessaires à la nomenclature budgétaire et aux commentaires budgétaires à la suite de ladoption du plan et du règlement REPowerEU prévoyant des modifications ciblées du règlement établissant la facilité pour la reprise et la résilience (FRR), de la directive relative au système déchange de quotas démission (SEQE) et du règlement relatif à la réserve dajustement au Brexit.
2) Mécanisme dajustement carbone aux frontières (MACF)
Laccord final dégagé en décembre 2022 par le Parlement européen et le Conseil sur la mise en place du mécanisme est fondé sur un modèle de gouvernance centralisée, qui nécessite une forte implication de la Commission dans la mise en uvre ainsi que dans le développement et la maintenance dun système informatique de taille non négligeable. Dans le même temps, les colégislateurs nont pas retenu la possibilité de financer le MACF sur des recettes affectées externes provenant du système déchange de quotas démission. Par conséquent, les dépenses accrues pour le système informatique devront être financées sur la marge sous le plafond des dépenses de la rubrique 3 (Ressources naturelles et environnement), tandis que le coût du personnel supplémentaire de la Commission devra être pris en charge par la rubrique 7.
La Commission propose de créer une nouvelle ligne budgétaire pour le MACF dans la rubrique 3, dotée dun montant de 4,1 millions dEUR en crédits dengagement et 1,6 million dEUR en crédits de paiement, et de supprimer la ligne budgétaire existante de la rubrique 1, tout en ajoutant les crédits à la marge correspondante sous la rubrique 1.
En ce qui concerne les effectifs, La Commission rappelle que laccord final sur la mise en place du MACF a considérablement évolué en ce qui concerne les ressources humaines nécessaires à sa mise en uvre au sein de la Commission, par rapport à la fiche financière législative qui accompagnait la proposition initiale, qui reposait sur un modèle décentralisé de mise en uvre.
Les ressources humaines supplémentaires de la Commission requises par laccord final approuvé par les colégislateurs ne permettront pas à la Commission de respecter le principe de stabilité des effectifs et nécessiteront des ressources supplémentaires, qui devront être autorisées par le Parlement européen et le Conseil au cours de la procédure budgétaire annuelle, ainsi que les crédits budgétaires correspondants.
La Commission demande à présent 16 emplois supplémentaires dans son tableau des effectifs «fonctionnement» et 4 agents contractuels en 2023, ainsi quun montant correspondant de 1,5 million dEUR pour couvrir les dépenses administratives connexes de la rubrique 7, dans lhypothèse dun recrutement en milieu dannée en moyenne. Ce personnel supplémentaire exécutera des tâches liées à la fois à la mise en uvre du MACF et au projet informatique.
3) Programme de lUnion pour une connectivité sécurisée
Lors du trilogue final du 23 novembre 2022, les colégislateurs sont convenus daccroître le financement en faveur de linitiative de lUnion pour une connectivité sécurisée à hauteur dun montant de 50 millions dEUR provenant de la marge non allouée sous le plafond des dépenses de la rubrique 1. Afin de mettre en uvre cet accord, la Commission propose dinscrire dans le PBR nº 1 un montant de 50 millions dEUR en crédits dengagement, qui contribuera au lancement des procédures de passation de marchés en 2023. Le niveau actuel des crédits de paiement dans le budget 2023 est jugé suffisant pour couvrir les besoins de paiement pour cette année
Le PBR nº 1 couvre en outre les aspects suivants:
- ladaptation de la contribution de lUE et/ou des effectifs de lAutorité de lutte contre le blanchiment de capitaux (ALBC), de lAgence de lUnion européenne pour la coopération des régulateurs de lénergie (ACER), de lAgence de soutien à lOrgane des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) et de lAgence européenne des produits chimiques (ECHA), afin de tenir compte de la modification de leurs mandats;
- ladaptation du tableau des effectifs de lAgence exécutive européenne pour la santé et le numérique (HaDEA), afin de tenir compte dune modification mineure de la structure du personnel de lAgence exécutive;
- la hausse du niveau des crédits du Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) pour financer les frais juridiques à la suite dune augmentation des procédures contentieuses liées à lapplication du règlement général sur la protection des données.