Règlement PE: lutte contre la fraude communautaire, inscription des conditions et modalités internes en annexe
1999/2145(REG)
La commission a adopté la deuxième version du rapport de M. Giorgio
NAPOLITANO (PSE, I) sur la modification du Règlement du PE afin d'y inscrire
une décision qui adapte aux exigences spécifiques du PE l'accord
interinstitutionnel sur l'OLAF. La nouvelle version du rapport incorpore 4
nouveaux amendements qui visent à apaiser les craintes de certains députés
quant au fait que l'accord puisse mettre en cause leur indépendance. La
version finale du rapport maintien le principe de l'obligation d'information
pour tout fonctionnaire du PE mais établit une distinction : si les faits en
question sont imputés à un fonctionnaire (agent, etc.), le fonctionnaire qui
en a eu connaissance est tenu d'informer son chef de service, son directeur
général, ou, s'il l'estime utile, son secrétaire-général ou même l'OLAF
directement; si les faits sont imputés à un député (qui aurait manqué "aux
obligations analogues des députés"), le fonctionnaire (agent, etc.) qui en a
connaissance est tenu d'en informer le Président du PE. Le but de cet
amendement était d'attribuer au Président du PE un rôle de "filtre" contre
des dénonciations malveillantes ou manifestement infondées. Le rapport
soulignait déjà dans sa première version que l'obligation d'information doit
néanmoins respecter les critères de confidentialité spécifiés soit dans les
textes à caractère législatif, soit dans le règlement du PE. La commission a
adopté un amendement dans la deuxième version du rapport qui renforce cet
aspect, car il prévoit que "les règles relatives à l'immunité parlementaire
et au droit de refus de témoigner des députés restent inchangés".