Il faut jeter les bases d'un partenariat avec la Géorgie tout en s'assurant
que ce pays du Caucase soit respectueux des droits de l'homme. Telle est la
position prise par la commission qui propose au PE de rendre un avis
conforme (majorité des suffrages exprimés) aux accords de partenariat et de
coopération entre les Communautés européennes et leurs Etats membres d'une
part, et les trois Etats de Transcaucasie, d'autre part. Le rapporteur, Mme
Magdalene HOFF (PSE, D), a proposé cette décision, tout en soulignant la
situation préoccupante dans cette région. Elle a appelé l'Union à rester
vigilante sur le respect des droits de l'homme dans ce pays. Mme HOFF a
estimé que l'intégrité territoriale de la Géorgie doit être respectée. Cela
étant dit, cet Etat doit reconnaître les droits de ses minorités. Elle a
cité le cas des Abkhazes.
Pour justifier un vote positif à l'accord de partenariat, le rapporteur a
fait observer qu'il tend à aider les pays à accomplir les réformes
politiques et économiques nécessaires pour se rapprocher des normes
européennes. Elle a insisté sur la nécessité pour l'Europe d'être présente
en Transcaucasie, ces pays étant, à l'instar de la Russie, des éléments de
stabilité dans cette région.
En revanche, certains parlementaires ont émis des réserves quant à un vote
positif, évoquant les problèmes de reconnaissance des minorités, des droits
de l'homme, de ce qu'ils estiment être une occupation d'une partie de
l'Azerbaïdjan par l'Arménie ou encore "le manque de légitimité démocratique"
du président Chevarnadze.