Agenda 2000: lait et produits laitiers, prélèvement supplémentaire (modif. règl. 3950/92/CEE)
1998/0111(CNS)
La commission a adopté une position qui entérine dans les grandes lignes le
paquet des réformes agricoles de l'Agenda 2000, et ce, à la lumière de
l'accord intervenu lors du Sommet de Berlin et sous certaines réserves.
Si la commission, n'est pas pleinement satisfaite par l'accord de Berlin,
elle le juge malgré tout plus acceptable que les propositions initiales,
plus draconiennes, de la Commission européenne et ne souhaite pas retarder
les réformes de la PAC.
"Sur bien des points, mon groupe n'est pas satisfait...mais nous ne pouvons
pas rouvrir la boîte de Pandore" a estimé le socialiste allemand Klaus
REHDER, auquel fait écho M. Livio FILIPI (PPE, I) qui déclare: "Il nous
faut être réaliste. Nous avons fait ce que nous pouvions. L'opinion
publique pense que ces résultats sont les meilleurs que nous pouvions
obtenir".
Les principales réserves exprimées par les députés sont contenues dans la
douzaine d'amendements de compromis adoptés lors de la dernière réunion de
la commission avant les élections européennes. Ces amendements reflètent les
compromis forgés avec la Commission et le Conseil et seront présentés en
plénière le mois prochain, constituant le "dernier mot" du Parlement qui
réédite les amendements adoptés sur ces points par la plénière en novembre
et en janvier. M. Lutz GOEPEL (PPE, D) exhorte la Commission à reconsidérer
les accords actuels en 2002 et à présenter des propositions dès que possible
en vue de remplacer les quotas laitiers. Il prône également un super
prélèvement flexible. Les députés débattront de l'ensemble du paquet des
réformes de l'Agenda 2000. La législation agricole sera vraisemblablement
adoptée par le Conseil.
Si la procédure de consultation fait que les avis formels rendus par le PE
au sujet des réformes de la PAC ne sont pas, sur le fonds, juridiquement
contraignants, les propositions ne peuvent prendre force de loi sans qu'il
en soit tenu compte. Ils constitueront par ailleurs une importante prise de
position politique et une base de travail pour la future assemblée qui aura
à franchir le prochain "round" de discussion sur le financement de la PAC.
Le Parlement ayant retardé, face au rejet de ses amendements par la
Commission, la date à laquelle devaient être rendus ses avis formels sur
les propositions de réforme de la PAC faites en novembre et en janvier, il
a eu une série de discussions informelles de "conciliation" avec le
Conseil, au cours desquelles il est parvenu à faire aboutir certains
points, ce qui s'est traduit par l'acquiescement du Conseil à bien des
amendements du Parlement.