Protection des consommateurs: contrats négociés à distance
1992/0411(COD)
Une réglementation qui renforce la confiance dans le système des ventes à
distance est non seulement dans l'intérêt du consommateur, mais aussi dans
celui des entreprises du secteur.
Une harmonisation, au niveau communautaire, des dispositions de protection
en la matière s'avère des plus opportunes dans la mesure où les dispositions
nationales n'apparaissent pas de nature à couvrir tous les problèmes des
consommateurs dans les négociations transnationales. Les dispositions de
protection plus favorables devraient être conservées, en rendant explicite
l'objet de la directive, qui est de procéder à une harmonisation minimale.
La question de la garantie financière, soumise à des règles différentes
selon les Etats membres, est particulièrement sensible. Cela va de
l'interdiction totale ou partielle d'exiger un versement anticipé de la part
du consommateur (Belgique, Portugal, Pays-Bas) à l'instauration de fonds de
garantie alimentés par les entreprises du secteur (Royaume-Uni). D'autres
solutions envisagées consistent en des formes d'assurance ou de dépôt à
échéance fixe ou en pénalités prévues pour protéger les parties. En
conclusion, si la diversité de pratiques et de traditions peut rendre
difficile l'identification de l'instrument idéal commun, en incitant à
maintenir, pour l'instant, le règlement de la question dans le cadre de
codes volontaires de conduite, le principe de la sécurité financière des
parties au contrat doit en tout état cause être sauvegardé. Le Comité invite
à intégrer dans la directive le principe de la protection du consommateur
contre les risques financiers dérivant de la non-exécution du contrat, et
contre les pratiques frauduleuses. L'avis a été adopté à la majorité et 5
abstentions.