Réseau transeuropéen de transport: orientations communautaires
1994/0098(COD)
La deuxième proposition modifiée de la Commission a retenu intégralement 67
amendements du Parlement européen et en a retenu partiellement 35 (le PE
avait adopté 159 amendements en première lecture). Les principales
modifications introduites par la Commission portent sur les points suivants
:
- les réseaux transeuropéens doivent prendre en compte l'objectif de
protection de la nature et des paysages;
- il convient d'encourager l'utilisation des modes de transport les moins
nuisibles à l'environnement;
- l'évaluation des projets doit comprendre une analyse comparative des
alternatives pour l'infrastructure concernée;
- les investissements prévus pour les réseaux transeuropéens de transport
doivent avoir un effet sur l'emploi;
- la cohérence et la conformité avec la législation communautaire doit être
assurée;
- les orientations sont conçues comme un cadre de référence pour la
réalisation des projets d'intérêt commun en fonction de leur faisabiité
technique et financière. Elles s'adressent en premier lieu aux autorités
publiques mais également au secteur privé;
- il est précisé que le réseau est mis en place progressivement à l'horizon
2010, à l'échelle communautaire;
- les objectifs du réseau sont précisés : ce dernier doit par exemple
encourager la cohésion économique et sociale, offrir aux passagers des
infrastructures de grande qualité, être interopérable à l'intérieur de
chaque mode de transport et entre ceux-ci, relier entre elles, sans goulets
d'étranglement, les grandes zones urbaines et les régions de la CE;
- les éléments du réseau (infrastructures de transports, systèmes de gestion
du trafic et systèmes de positionnement et de navigation) sont définis et
détaillés. Les questions de l'interopérabilité du réseau, y inclus les
services télématiques, sont renvoyées à une législation séparée;
- les grandes lignes d'action comportent un ajout relatif à la création de
centres d'interconnexions dans la périphérie des grandes agglomérations;
- les priorités de l'action sont restructurées et complétées : en premier
lieu, figure l'optimisation de la capacité et de l'efficacité de
l'infrastructure existante avant la réalisation d'une infrastructure
nouvelle. L'idée de l'intégration systématique des modes de transport se
retrouve également en plusieurs endroits. Enfin, une priorité est ajoutée, à
savoir la réalisation de projets présentant un intérêt économique
particulier en tenant compte des incidences sur l'environnement et la
cohésion économique et sociale;
- la notion de viabilité économique potentielle est précisée en fonction des
coûts et bénéfices socio-économiques;
- une nouvelle annexe III comportant une liste non exhaustive de projets
devant débuter dans les cinq prochaines années est introduite dans la
décision;
- un nouvel article est consacré spécifiquement aux impératifs
environnementaux. Ces aspects doivent être pris en considération lors de
toutes les phases du développement du réseau, de la planification, à la
coneption et à la réalisation;
- le titre de la section concernant le réseau de voies navigables a été
réaménagé et complété : un nouveau paragraphe intègre dans le texte les
ports fluviaux en suivant l'exemple des ports maritimes;
- en ce qui concerne les ports (caractéristiques du réseau), le texte met
davantage en relief la dimension d'infrastructure des ports maritimes; il
précise la fonction des ports dans la navigation côtière qui comporte un
potentiel non épuisé pour le développement du réseau transeuropéen de
transport harmonieux et respectueux de l'environnement.
- un article habilite la Commission à constater - sur demande - qu'un projet
remplit les critères relatifs à l'intérêt commun. Cette constation n'ouvre
aucun droit à une intervention de la Communauté;
- la fonction du comité du réseau est conçue de manière purement
consultative sans pouvoir d'exécution. Il sert notamment à l'échange
d'informations entre la Commission et les Etats membres sur le développement
du réseau;
- les orientations feront l'objet d'une révision tous les cinq ans et pour
la première fois le 01.07.1999.
Il faut noter que les cartes ont été modifiées afin de mieux distinguer les
"liaisons existantes" et les liaisons manquantes ou à améliorer. De même,
l'annexe II a été modifiée de sorte qu'elle énonce les critères et
spécifications techniques pour les projets d'intérêt commun, notamment en ce
qui concerne les points nodaux et les systèmes de gestion du trafic.
Enfin, il faut noter que la Commission a rejeté les amendements
parlementaires visant à :
- inclure, comme grande ligne d'action, la recherche en fonction d'analyses
de coûts-bénéfices dans la région concernée de la création d'emplois
durables;
- supprimer les caractéristiques principales du réseau routier proposé;
- demander l'évaluation des projets sur la base de leur compatibilité avec
les réseaux non communautaires;
- exiger que tout concours financier communautaire dans le domaine du réseau
transeuropéen soit conforme aux exigences de l'environnement;
- intégrer les liaisons aériennes dans le réseau du transport combiné et
supprimer l'inclusion du matériel roulant dans ce réseau;
- demander un rapport annuel, région par région, sur les effets induits en
termes d'emplois et de progression des revenus;
- demander que la Commission propose dans un délai de deux ans des normes
environnementales minimales pour chaque mode de transport ainsi qu'un réseau
communautaire de pipe-lines pour produits.