La Commission a présenté son rapport annuel sur les activités de l’Union européenne en matière de recherche et de développement technologique en 2005.
Lors du Conseil européen du printemps 2005, les chefs d’État et de gouvernement ont renforcé la stratégie de Lisbonne en inaugurant un nouveau partenariat pour la croissance et l’emploi destiné à relancer l’objectif de Barcelone, qui fixe à 3% la part du produit intérieur brut (PIB) qui devrait être consacrée à la recherche en 2010, contre 1,9% aujourd’hui. La Commission a, de son côté, rappelé à quel point il est important de donner un nouvel élan à la connaissance au service d’une croissance durable afin de réaliser les objectifs de Lisbonne. Des progrès décisifs vers l’adoption des septièmes programmes-cadres (7ème PC) ont été réalisés en 2005, la Commission ayant présenté ses propositions couvrant la totalité du cadre juridique.
Parallèlement à la préparation du futur cadre de financement de la recherche, la Commission a relancé en 2005 d’importantes initiatives stratégiques pour la création de l’Espace européen de Recherche (EER) :
La mise en œuvre des activités de recherche relevant du 6ème PC s’est poursuivie. En 2005, le budget a été engagé en totalité. Pour tirer parti des programmes-cadres antérieurs, les résultats scientifiques et techniques et les incidences socio-économiques des activités de recherche auxquelles ils ont donné lieu font l’objet de diffusions, d’analyses et d’évaluations, de manière à exploiter au mieux leur potentiel dans la chaîne de l’innovation et de l’élaboration des politiques.
S’agissant des progrès vers la réalisation de l’objectif des 3%, le rapport confirme que tous les États membres se sont à présent fixé des objectifs le plus souvent très ambitieux en matière de dépenses de R&D, soit dans le contexte de leur PNR ou peu de temps après. Dans l’hypothèse où tous les objectifs seraient atteints en matière de dépenses de R&D dans l’UE, ces dernières connaîtraient une nette augmentation, pour se situer aux alentours de 2,6% du PIB en 2010. Dans des pays comme le Danemark, la Finlande, la Suède, l’Allemagne et l’Autriche, le taux de croissance des dépenses de R&D, s’il se maintient, doit permettre d’atteindre l’objectif. Dans des pays comme la Belgique, la France ou le Royaume-Uni, ainsi que dans l’ensemble de l’UE-25, la réalisation de l’objectif sera atteint seulement s'il y a une accélération importante de la croissance des dépenses de R&D. Pour d’autres pays enfin, comme la Pologne, la Slovaquie, Malte, la Lettonie et la Grèce, l’objectif est extrêmement ambitieux.