Le Parlement européen a adopté par 464 voix pour, 81 contre et 45 abstentions, une résolution législative sur le projet de décision du Conseil relative à la conclusion, au nom de lUnion européenne, de la convention du Conseil de lEurope sur la prévention et la lutte contre la violence à légard des femmes et la violence domestique en ce qui concerne les questions liées à la coopération judiciaire en matière pénale, à lasile et au non-refoulement.
Le Parlement a donné son approbation à la conclusion de la convention.
La convention du Conseil de lEurope sur la prévention et la lutte contre la violence à légard des femmes et la violence domestique («convention dIstanbul»), qui est entrée en vigueur en 2014, est le premier instrument international juridiquement contraignant permettant de prévenir et de combattre à léchelle internationale la violence à lencontre des femmes et des filles. Elle constitue le premier texte international définissant juridiquement la violence contre les femmes et établissant un cadre exhaustif de mesures juridiques et stratégiques visant à prévenir ce type de violence, à soutenir les victimes et à punir les auteurs.
La convention dIstanbul reconnaît la violence à légard des femmes comme une violation des droits de lhomme et une forme de discrimination. Elle couvre diverses formes de violence fondée sur le genre à légard des femmes, qui désigne la violence dirigée contre les femmes parce quelles sont des femmes ou la violence qui les touche de manière disproportionnée.
La convention dIstanbul définit et criminalise différentes formes de violence à légard des femmes: la violence psychologique, la traque furtive, la violence physique, notamment le viol, le mariage forcé, les mutilations sexuelles féminines, lavortement et la stérilisation forcés ainsi que le harcèlement sexuel. Elle prévient la violence en forçant les parties à investir dans léducation, la formation des experts et les programmes de traitement des auteurs. Elle protège les victimes en obligeant les États à mettre en place des services de soutien appropriés.
La convention dIstanbul est au cur dun système de suivi fondé sur un mécanisme de suivi en deux piliers: i) un organe dexperts indépendants (GREVIO), qui établit des rapports sur les thèmes de la convention; ii) un comité des parties (qui assure le suivi des rapports du GREVIO et formule des recommandations aux parties concernées).
Le Conseil a demandé au Parlement européen dapprouver la conclusion de la convention divisée en deux projets de décisions, lun ayant trait aux institutions et à ladministration publique de lUnion et le présent projet aux questions liées à la coopération judiciaire en matière pénale, à lasile et au non-refoulement.