OBJECTIF : refonte de la directive 2002/91/CE en vue d’améliorer la performance énergétique des bâtiments.
CONTEXTE : il existe d’énormes différences de consommation d’énergie selon les bâtiments. Alors que certains bâtiments neufs se contentent de moins de 3 à 5 litres de fioul (ou équivalent) par mètre carré par an, les bâtiments existants consomment en moyenne environ 25 litres par mètre carré, cette valeur pouvant même atteindre 60 litres par mètre carré. Les matériaux de construction et les techniques d’installation actuelles permettent d’améliorer considérablement les performances énergétiques d’un bâtiment, réduisant ainsi sa consommation d’énergie et produisant un bénéfice net, les économies annuelles réalisées dépassant le coût annuel du capital investi. La construction et la rénovation sont les meilleurs moments pour investir dans l’efficacité énergétique.
La directive 2002/91/CE en vigueur sur la performance énergétique des bâtiments est un élément clé de l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments existants. Certains États membres ont réalisé des progrès prometteurs à cet égard ces dernières années, mais dans la plupart d’entre eux, il existe encore de vastes possibilités d’amélioration inexploitées. La Commission estime qu’il y a matière à renforcer l’efficacité et les effets de la directive pour réaliser ce potentiel.
CONTENU : la refonte de la directive a pour but d’aider les citoyens à améliorer l’efficacité énergétique de leurs maisons et de soutenir les efforts du secteur de la construction en faveur de bâtiments de plus grande qualité.
Les principaux éléments de la proposition sont les suivants :
La Commission continuera à aider les États membres à mettre en œuvre cette directive, notamment via son service d’information «Buildings Platform». En 2009, elle lancera une grande initiative de sensibilisation sur les possibilités d’économies d’énergie qui visera tous les acteurs concernés, des autorités publiques aux citoyens en passant par les professionnels du secteur. De nouveaux systèmes de financement sont prévus pour surmonter les entraves à l’investissement.
Selon la Commission, les effets macroéconomiques prévus sont significatifs: la consommation d’énergie totale de l’UE sera réduite de 5 à 6% en 2020 (ce qui correspond à la consommation cumulée actuelle de la Belgique et de la Roumanie), et ses émissions de CO2 de 5%.