La Commission a
présenté un rapport sur lincidence du
règlement (CE) n° 1/2005 du Conseil relatif à la
protection des animaux pendant le transport.
Ce rapport vise
à fournir un état des lieux concernant lincidence
du règlement sur le bien-être des animaux et sur les
échanges au sein de lUnion européenne, ses
implications socio-économiques et régionales, ainsi que
la mise en uvre des systèmes de navigation,
conformément aux dispositions du règlement. En outre, le
rapport contient des informations relatives à
lapplication de la législation de lUE.
Les problèmes
et les mesures spécifiques au transport des poissons -
présentés dans la stratégie
pour le développement durable de laquaculture
européenne - doivent également être
examinés dans le contexte du présent rapport.
Les données
sur les échanges danimaux vivants au sein de lUE
et sur les importations/exportations de lUE, montrent que
:
- le nombre total
danimaux vivants transportés a été à peu
près identique en 2005 et en 2009. Toutefois, il y a des
variations entre les espèces, avec notamment une baisse
significative du nombre de chevaux transportés pendant plus de
24 heures et, à linverse une augmentation de plus de 70%
du nombre de porcs transportés durant la même
période ;
- le transport
intra-européen danimaux vivants a lieu pour
lessentiel entre seulement quelques États membres. Sept
États membres représentent 60% des échanges au sein
de lUnion pour les bovins et près de 70% des porcs sont
transportés à partir du Danemark ou des Pays-Bas tandis
que lAllemagne est le destinataire de plus de 50% de tous les
porcs transportés ;
- environ 65 à
70% des déplacements transfrontaliers danimaux sont
constitués par des trajets de courte durée. Pour 25
à 30% des lots, la durée du voyage est longue et, pour 5%
dentre eux, très longue. Ces proportions sont
restées approximativement inchangées en 2009, par rapport
à 2005.
Le règlement a
toutefois eu des implications économiques, principalement
pour les entreprises de transport. Les coûts sont
liés aux mesures administratives et aux investissements
consentis pour adapter les véhicules aux longs voyages.
Les principales
conclusions du rapport sont les suivantes :
- le règlement
a eu une incidence bénéfique sur le bien-être
des animaux pendant le transport. Bien quaucune conclusion
définitive ne puisse être établie, les données
disponibles indiquent que, depuis 2005, la qualité globale
du transport danimaux durant les longs voyages sest
améliorée, notamment en raison des améliorations
apportées aux véhicules et à une meilleure
manipulation des animaux. Ce dernier aspect semble résulter de
la bonne mise en uvre de lobligation plus stricte de
formation imposée par le règlement au personnel
chargé de manipuler les animaux ;
- selon les
données disponibles, le règlement na eu aucune
incidence sur le volume des échanges danimaux
vivants au sein de lUnion européenne ;
- le règlement
ne semble pas avoir eu dincidence sur la production
danimaux dans les régions reculées.
Lintroduction du règlement a conduit à une
augmentation des coûts de transport mais, probablement en
raison de la concurrence dans le secteur du transport, cette
augmentation na pas été répartie de
manière égale sur toute la chaîne alimentaire et les
opérateurs de transport assument pour lessentiel les
coûts supplémentaires ;
- le règlement
a introduit lobligation, pour les véhicules
agréés pour les voyages de longue durée,
dêtre équipés de systèmes de
navigation. Toutefois, il apparaît que les
possibilités de réduction des contraintes administratives
ou damélioration des contrôles officiels offertes
par ces systèmes ne sont pas pleinement exploitées ;
- selon lavis
de lEFSA, il semble que certaines parties du présent
règlement ne reflètent pas létat actuel des
connaissances scientifiques ;
- le
contrôle de lapplication du règlement demeure un
défi important, en partie en raison des différences
dinterprétation des dispositions et en raison des
contrôles insuffisants menés par les États membres.
En outre, la qualité des données de suivi soumises à
la Commission par les États membres est souvent insuffisante
pour permettre de clairement analyser la situation et de planifier
des mesures correctives spécifiques au niveau de
lUE.
La Commission
estime que les améliorations susceptibles
daméliorer la situation pourraient être obtenues
par différentes actions mais pour la grande majorité des
animaux, elle ne pense pas quune modification du
règlement serait la façon la plus pertinente de traiter
les problèmes recensés.
Selon la
Commission, le maintien de la situation juridique actuelle
permettra aux États membres et aux parties prenantes de se
concentrer sur le contrôle de lapplication des
dispositions dans un cadre juridique stable.
Sagissant du
déséquilibre existant entre les exigences de la
législation et les preuves scientifiques disponibles, la
Commission pense que, pour le moment, la meilleure solution
réside dans ladoption de guides de bonnes
pratiques.