Le présent rapport a pour objectif de faire le point sur la situation plus de 4 ans après ladoption de la décision 2008/615/JAI du Conseil sur lapprofondissement de la coopération transfrontalière, en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière (ou «décision Prüm») et plus dun an après léchéance de la date limite de mise en uvre intégrale de cette décision (26 août 2011).
Á lorigine, le rapport avait non seulement pour but dévaluer la mise en uvre de la décision, mais également de se pencher sur des recommandations en vue du développement futur de linstrument. Étant donné toutefois le retard important pris dans sa mise en uvre, la Commission a décidé de ne pas aborder les développements futurs avant que la décision ait été pleinement mise en uvre.
Bien que les expériences des États membres «opérationnels» (qui peuvent échanger certains types de données sous forme automatisée, conformément à une décision du Conseil) aient prouvé la valeur ajoutée de linstrument, certains problèmes sont apparus. Cest pourquoi, la Commission appelle à un renforcement de la volonté politique et à une définition appropriée des priorités pour surmonter les obstacles qui se posent au niveau national.
État davancement de la mise en uvre :
a) données relatives à lADN : 4 États membres (Grèce, Irlande, Italie, Royaume-Uni) doivent encore intensifier leurs efforts de manière significative ;
b) données dactyloscopiques : cest dans ce domaine que le plus grand nombre dÉtats membres accusent un retard important. Pour 6 États membres (Grèce, Irlande, Italie, Pologne, Portugal et Royaume-Uni), les données à la disposition de la Commission ne permettent pas de savoir quand ces États membres deviendront «opérationnels» ;
c) données relatives à limmatriculation des véhicules : seuls 13 États membres étaient opérationnels dans le domaine des données relatives à limmatriculation des véhicules. Toutefois, des progrès rapides peuvent être attendus de la part de plusieurs autres États membres. Quatre autres États membres ont été soumis à lévaluation du Conseil ou sont prêts à y être soumis, et de sérieux efforts peuvent être observés en ce qui concerne 7 autres États membres. Seuls 3 États membres (Grèce, Portugal et Royaume-Uni) nont toujours pas mis en uvre dactivités notables ou font face à des difficultés persistantes.
d) coopération policière et échange de données (chapitre 3 à 5) : tous les États membres, sauf un, ont désigné un point de contact national au titre des chapitres 3 (évènements dimportance) et 4 (mesures destinées à prévenir le terrorisme). Par conséquent, il faut en déduire quils ont mis en uvre ces chapitres de façon fonctionnelle. En ce qui concerne le chapitre 5, cinq États membres ont répondu dans le questionnaire Prüm que les dispositions juridiques ou administratives nétaient toujours pas en place ;
e) protection des données : au 31 octobre 2012, les États membres nayant toujours pas répondu à ce questionnaire étaient le Danemark, la Grèce, lIrlande et lItalie. En outre, seules lItalie et la Grèce ne satisfaisaient pas à lexigence de communiquer lautorité indépendante compétente en matière de protection de données qui est responsable de léchange des données au titre de la décision Prüm.