La Commission présente un rapport sur les réexamens entrepris au titre de la directive 2010/75/UE relative aux émissions industrielles, concernant les émissions produites par les activités délevage intensif du bétail et les installations de combustion.
La Commission rappelle quau cours du processus législatif, le champ dapplication de la directive a fait lobjet dune longue réflexion. Bien quen définitive, peu de changements ont été apportés sur ce point, il a été conclu qu'un certain nombre dactivités méritaient un examen plus approfondi quant à leur potentiel de pollution et aux scénarios envisageables pour y remédier. C'est la raison pour laquelle des clauses de réexamen ont été incluses dans la directive. Le présent rapport présente ces réexamens.
Activités délevage intensif : selon le rapport, lélevage des bovins, englobant tous les aspects de lélevage des vaches y compris leur alimentation et la gestion du fumier, produit actuellement des émissions atmosphériques denviron 1,5 million de tonnes dammoniac par an (soit 41% du total de lUE) et d'environ 7 millions de tonnes de méthane par an (soit 2% du total de lUE). Les conclusions du réexamen mettent clairement en évidence les avantages liés à ladoption de mesures de réduction des émissions dammoniac dans ce secteur. Toutefois, il est manifeste que les émissions provenant du secteur de l'élevage des bovins ne doivent pas être étudiées sans prendre en compte les autres types délevage.
Par conséquent, la Commission estime quun examen plus approfondi des possibilités de réduction des émissions dues à lépandage du fumier dans tous les types dexploitation devrait permettre de déterminer les options de réduction des émissions qui offrent le meilleur rapport coût-avantages. Des études supplémentaires devraient être effectuées afin de déterminer sil conviendrait de réglementer les émissions dammoniac au niveau de lUE et, le cas échéant, sil serait possible dy procéder dans le cadre des révisions de la directive sur les plafonds démission nationaux, dont lune, qui sinscrit dans le réexamen plus général de la stratégie thématique sur la pollution atmosphérique et des dispositions législatives associées, devrait sachever en 2013.
Par ailleurs, les résultats de lexamen réalisé par la Commission montrent que, bien que la modification des seuils de capacité applicables aux élevages de différentes espèces de volailles et aux élevages mixtes, en fonction de leur impact sur lenvironnement, puisse être bénéfique sur le plan des résultats environnementaux, le potentiel de réduction des émissions est très limité. Cette conclusion corrobore lexamen initial réalisé par la Commission au titre de la directive 2008/1/CE relative à la prévention et à la réduction intégrée de la pollution (directive IPPC).
Toutefois, compte tenu de ladoption récente de la directive sur les émissions industrielles, une nouvelle modification des descriptions des activités pertinentes figurant à lannexe I conduirait à une période dincertitude pour les agriculteurs, pendant les débats liés au déroulement de la procédure législative ordinaire. En conséquence, la Commission estime que les seuils qui s'appliquent actuellement aux élevages de volailles relevant de la directive sur les émissions industrielles ne doivent pas être modifiés.
Utilisation des combustibles dans les installations de puissance inférieure à 50 MW : les données compilées confirment que de nombreux États membres règlementent déjà dans une certaine mesure ces installations. Lexamen de la législation en vigueur dans les États membres a permis de déterminer les domaines dans lesquels la mise en uvre de limites démission minimales dans lensemble de lUE serait la plus avantageuse pour lenvironnement.
Le rapport conclut que des possibilités de réduction des émissions atmosphériques d'un bon rapport coût/efficacité ont été clairement mises en évidence et, dans un second temps, les approches réglementaires possibles seront évaluées de manière plus approfondie au moyen d'une analyse dimpact, qui étayera la révision en cours de la stratégie thématique sur la pollution atmosphérique.
Installations de combustion d'une puissance égale ou supérieure à 50 MW : la Commission estime quil serait prématuré d'établir des valeurs limites démission à léchelle de lUE ou de modifier celles qui sont fixées dans la directive sur les émissions industrielles, pour les grandes installations de combustion visées à ladite directive :