En application du règlement (UE) n° 525/2013 la Commission a présenté un rapport sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs assignés au titre du protocole de Kyoto et des objectifs de lUnion pour 2020.
Les principaux constats du rapport sont les suivants :
Dépassement de lobjectif de Kyoto, 2008-2012 : en 2011, les émissions ont atteint leurs niveaux les plus bas depuis 1990. Les émissions totales de gaz à effet de serre (GES) de lUE-28, sans les émissions et les absorptions résultant de lutilisation des terres, du changement daffectation des terres et de la foresterie (UTCATF) et à lexclusion des émissions provenant du transport aérien international, ont été inférieures de 18,3% aux niveaux de 1990.
En vertu du protocole de Kyoto, lUE-15 sest engagée, pour la période 2008-2012, à réduire ses émissions de GES de 8% par rapport à lannée de référence. Daprès les données les plus récentes pour 2011, les émissions totales de GES de lUE-15 ont été inférieures de 14,9% aux émissions de lannée de référence, hors UTCATF. LUE-15 nest donc pas seulement sur la bonne voie pour atteindre son objectif de Kyoto pour la première période dengagement (2008-2012): elle le dépassera.
Une quantité cumulée de 0,9 gigatonne déquivalent CO2 aura été économisée pendant la première période dengagement, soit plus que lobjectif de Kyoto de lUE-15. En dépit du fait que les émissions de lUE-15 ont été inférieures à la quantité qui lui a été attribuée, les États membres de lUE 15 et les entreprises situées dans ces États membres compensent une partie de leurs émissions grâce aux crédits de réduction des émissions, ce qui porte le dépassement à un total de 1,6 gigatonne déquivalent CO2, soit pratiquement le double de leffort de réduction par rapport à lobjectif de Kyoto initial.
La croissance du PIB pour la période 1990-2011 sest établie à 44% pour lUE-15 et à 45% pour lUE-28. Alors que léconomie a connu une croissance significative, les émissions ont diminué, ce qui témoigne du découplage entre croissance économique et émissions de GES. Ainsi, entre 2010 et 2011, le PIB de lUE-28 a augmenté de 1,4% et les émissions de GES ont baissé de 3,3%.
Le rapport poursuit en comparant les chiffres de 2011 avec ceux des deux années précédentes: en 2011, les émissions de l'UE-15 et l'UE-28 de GES ont diminué de 4,2% et de 3,3% respectivement par rapport à 2010. La diminution des émissions de 2011 est en grande partie due à un hiver plus doux en 2011 par rapport à 2010, qui a entraîné une baisse de la demande pour le chauffage. Cette baisse fait suite à une légère augmentation en 2010, partiellement en raison de la reprise économique, qui est venu après une forte baisse en 2009, principalement en raison des effets de la crise économique de 2008.
Selon les estimations préliminaires montrent que l'UE-15 et les émissions de l'UE-28 ont encore diminué respectivement de 0,5% et de 1,3% en 2012.
Objectif de lUE pour 2020: le paquet «Climat et énergie» a fixé à lUE-28 un objectif de 20% de réduction des émissions de GES en 2020 par rapport à 1990, soit -14% par rapport à 2005. Il sagit également de la base retenue pour lobligation internationale incombant à lUnion au titre de la deuxième période dengagement du protocole de Kyoto (2013-2020).
Cet effort sera réparti comme suit entre les secteurs couverts par le SEQE de lUE et ceux qui ne le sont pas:
Tandis que le SEQE prévoit un plafond unique pour toute lUnion, la décision ESD se fonde surtout sur la définition et la mise en uvre par les États membres de politiques et de mesures nationales supplémentaires pour limiter les émissions dans les secteurs relevant de son champ dapplication. La décision ESD prévoit des allocations annuelles de quotas démissions de 2013 à 2020.
Selon les projections des États membres présentées en 2013, les émissions de lUE devraient être inférieures de 21% en 2020 par rapport à 1990 si l'on inclut le transport aérien international et de 22% si l'on exclut ce secteur. LUE-28 est actuellement sur la bonne voie pour atteindre lobjectif quelle sest fixé pour 2020. Cependant, 13 États membres devront consentir de nouveaux efforts afin de respecter leurs objectifs pour 2020 en ce qui concerne les secteurs non couverts par le SEQE, tandis que 15 États membres devraient, selon les projections, déjà remplir ces engagements grâce aux politiques et mesures existantes.
Progrès des Etats membres: dans le cadre du semestre européen, la Commission procède à une analyse spécifique de la situation de chaque État membre en ce qui concerne les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de 2020, en sappuyant sur les projections des émissions établies sur la base des mesures existantes. Lanalyse la plus récente aboutit aux principales conclusions suivantes:
Dans le cadre du semestre européen 2013, le Conseil a adopté plusieurs recommandations par pays relatives à la réduction des émissions de GES. Le Conseil a recommandé :
Enfin, il a été recommandé au Royaume-Uni de stimuler les investissements dans de nouvelles capacités énergétiques, notamment dans les énergies renouvelables.