Le Parlement
européen a adopté une résolution sur la
stratégie en matière d'alcool.
La résolution
avait été déposée par les groupes PPE, S&D,
ECR, ALDE, GUE/NGL, Verts/ALE et EFDD.
Le Parlement a
réaffirmé l'importance d'un engagement politique
fort de la Commission européenne, du Conseil et des
États membres de l'Union afin de mettre tout en uvre
pour prévenir les dommages liés à l'alcool. Il a
invité la Commission à commencer immédiatement
à travailler à la nouvelle stratégie de l'Union
en matière d'alcool (2016-2022) en mettant à jour le
cadre règlementaire afin :
- d'aider les
gouvernements nationaux à s'occuper des dommages liés
à l'alcool,
- de favoriser le
suivi et la collecte de données fiables,
- d'encourager la
prévention, la promotion de la santé et l'éducation,
le diagnostic précoce, l'amélioration de l'accès aux
traitements et l'apport d'une aide constante aux personnes
concernées et à leurs familles (y compris au moyen de
programmes d'assistance psychologique),
- de réduire
les accidents de la route provoqués par l'alcool au
volant.
Le Parlement a
invité la Commission à :
- présenter, au
plus tard en 2016, une proposition législative tendant à
mentionner clairement la teneur calorique des boissons
alcoolisées sur les étiquettes;
- lancer à
l'échelle de l'Union une campagne d'information mettant en
garde les femmes enceintes contre la consommation d'alcool,
examiner l'effet de l'étiquetage sur cette question et
présenter une proposition législative en la matière
au plus tard en 2016;
- envisager la mise
en place d'un étiquetage à l'échelle de l'Union qui
avertirait les consommateurs sur les dangers de l'alcool au
volant;
- traiter la
question de la vente d'alcool transfrontalière sur
internet;
- organiser des
campagnes de sensibilisation aux dangers de la « biture
expresse » en particulier à l'intention des mineurs
;
- suivre la mise en
uvre de la directive 2010/13/UE relative aux services de
médias audiovisuels et envisager de réviser les
dispositions portant sur la publicité pour l'alcool
adressée aux jeunes et au parrainage en faveur de l'alcool
;
- soutenir
financièrement des projets scientifiques de lutte
contre les dommages liés à l'abus d'alcool et
l'étude des causes sous-jacentes de l'abus d'alcool dans le
cadre du nouveau programme dans le domaine de la santé et du
programme « Horizon 2020 ».
Les États
membres ont pour leur part été invités à :
- appliquer
strictement la législation nationale en vigueur concernant les
limites d'âge concernant la consommation d'alcool et
évaluer la nécessité de nouvelles exigences
juridiquement contraignantes, indispensables à une réelle
protection des mineurs;
- mettre en
uvre des stratégies et des traitements qui
réduisent l'alcoolisme, dans le cadre de leurs systèmes
de soins de santé;
- intensifier leurs
efforts d'éducation du grand public, en particulier des
jeunes et des femmes enceintes, sur les méfaits de la
consommation d'alcool, et, en cas de besoin, d'adopter des lois en
conséquence ;
- mettre en place
des règlementations strictes concernant la
commercialisation des boissons alcoolisées, en particulier
auprès des mineurs;
- examiner la
pertinence de l'introduction de politiques nationales
destinées à empêcher la vente d'alcool très
bon marché ;
- mettre en place
des réglementations permettant de sensibiliser aux
conséquences de l'abus d'alcool, de fournir des
traitements accessibles à un coût abordable aux personnes
souffrant de troubles liés à la consommation excessive
d'alcool et de mettre en uvre des programmes de
dépistage en cas de consommation d'alcool nocive et
dangereuse.
Le Parlement a
demandé à la Commission et aux États membres
d'investir dans l'éducation, afin de souligner les effets sur
la santé et la société d'une consommation d'alcool
nocive tout en encourageant la modération et la
responsabilité dans la consommation de boissons
alcoolisées.