La Commission a présenté un rapport sur la responsabilité, l'indemnisation et les garanties financières pour les opérations pétrolières et gazières en mer, conformément aux exigences de la directive 2013/30/UE sur la sécurité des opérations en mer (DSOM). La DSOM définit les éléments constituant le cadre global instauré à léchelle de lUE pour prévenir les accidents majeurs et en limiter les conséquences.
Le rapport donne une vue d'ensemble de la manière dont est administrée, dans l'Union, la responsabilité liée aux dommages résultant d'accidents en mer dans le secteur de la prospection, de l'exploitation et de la production d'hydrocarbures. Il analyse dun point de vue pratique la manière dont lEurope traite diverses questions complexes dans le domaine des activités pétrolières et gazières en mer, à savoir :
Régimes de responsabilité : s'il existe des différences nationales dans la manière dont les régimes de responsabilité régissent laccès à la justice pour les victimes d'accidents en mer, la Commission estime quaucun élément ne permet aujourd'hui de considérer quune des approches actuelles en matière de responsabilité civile dans les États ciblés serait moins efficace au regard de l'objectif poursuivi par la DSOM.
Le rapport met en avant les aspects suivants :
Ainsi, en fonction des effets de la DSOM, telle qu'elle aura été mise en uvre par les États membres, il sera possible d'établir dans les années à venir sil est opportun de faire entrer certaines pratiques conduisant à un accident majeur en mer dans le champ dapplication du droit pénal pour renforcer encore la sécurité des activités en mer. Le cas échéant, la Commission présentera une proposition de législation.
Au stade actuel, la Commission estime quil nest pas justifié d'étendre les dispositions relatives à la responsabilité dans la législation de lUE. Toutefois, la Commission pourra tirer des conclusions sur la nécessité de prendre de nouvelles mesures lorsqu'elle préparera le premier rapport sur la mise en uvre de la DSOM. Elle pourra notamment:
Instruments de garantie financière et traitement des demandes dindemnisation : le rapport note quil existe un large éventail de produits de garantie financière pour couvrir le risque d'exploitation des compagnies pétrolières et gazières. Ces produits vont de lauto-assurance à lassurance en responsabilité civile, en passant par les systèmes de garantie mutuelle tels que lOffshore Pollution Liability Association Ltd. (OPOL) et par les mécanismes de transfert alternatif des risques, entre autres.
Si l'utilisation de ces produits n'est pas encore généralisée dans lindustrie offshore, la Commission est davis que le marché des instruments de garantie financière semble posséder la profondeur et la capacité dinnovation nécessaires pour répondre aux besoins de toutes les compagnies pétrolières et gazières relevant des régimes de responsabilité en vigueur dans lEEE.
Actuellement, la pénétration sur le marché des instruments de garantie financière est insuffisante pour couvrir entièrement les accidents en mer les plus rares et les plus coûteux dans lEEE. De plus, il nexiste aujourd'hui que deux mécanismes d'indemnisation spécifiquement conçus pour les accidents pétroliers et gaziers dans les États ciblés.
Toutefois, les dispositions de la DSOM devraient apporter des améliorations sensibles dans ces deux domaines. Les changements attendus devraient intervenir à partir de la date limite de transposition de la DSOM, fixée à juillet 2015, et, une fois que sera mis en uvre le protocole «offshore» de la convention de Barcelone.
Dans l'hypothèse où les nouvelles législations nationales échoueraient à améliorer la disponibilité des instruments de garantie financière et à mettre en place des procédures permettant d'assurer un traitement rapide et adéquat des demandes dindemnisation, la Commission réexaminerait lopportunité de prendre de nouvelles mesures au niveau de lUE pour atteindre ces objectifs.
La Commission encourage les États membres à partager leurs expériences sur les instruments de garantie financière, la responsabilité, lindemnisation et les sanctions pénales, en priorité dans le cadre de lEUOAG.
Après la mise en uvre de la directive et sur la base de lexpérience acquise par les États membres, la Commission pourra actualiser son analyse.