Conformément au règlement (UE) n° 1379/2013 portant organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de laquaculture (PPA), la Commission a présenté un rapport de faisabilité sur les options envisageables en vue dun système dattribution de labels écologiques pour ces produits.
Objectifs du rapport : sappuyant sur une étude analysant les labels écologiques existants et sur une consultation publique, le rapport :
Marché des labels écologiques : le rapport montre que limportance des labels écologiques dans les PPA na cessé de croître au fil des dix dernières années. Les volumes de produits éco-labellisés sont substantiels aujourdhui, mais ils sont concentrés sur certains produits et marchés de lUE. LUE est actuellement le plus grand marché de PPA porteurs dun label écologique. La pénétration du marché par ces produits varie toutefois considérablement entre les États membres et se concentre sur les produits surgelés ou transformés.
Actions entreprises au niveau de lUE : au cours des dix dernières années, lUE a adopté plusieurs règlements et lancé des initiatives visant à promouvoir la protection des consommateurs et à réglementer la fourniture dinformations environnementales. Une analyse globale incluant dautres secteurs montre que les labels écologiques dans les produits de la pêche et de laquaculture nont pas de spécificité majeure.
Des initiatives non législatives ont également été prises en vue de mettre au point des directives sur les allégations volontaires. En outre, à la demande du Parlement européen, la Commission lancera en 2016 un projet pilote qui évaluera les allégations volontaires relatives à la pêche et aux produits de laquaculture. Le projet examinera la mesure dans laquelle de telles allégations existent en rapport avec les PPA et sont conformes aux exigences applicables en la matière.
Avantages des labels écologiques et problèmes rencontrés : le rapport souligne quaujourdhui, les labels écologiques dans le secteur de la pêche et de laquaculture :
Toutefois trois gros problèmes liés aux labels écologiques actuels dans le secteur des PPA ont été soulignés dans létude, ainsi quau cours de la consultation. Ces problèmes sont: a) la crédibilité de lallégation, b) la confusion provoquée par la multitude de messages et par la différence dans le contenu et le champ d'application des labels écologiques et c) lentrée sur le marché qui sassortit de coûts pour les opérateurs.
Actions possibles des autorités publiques : trois possibilités daction ont été analysées dans le rapport et montrent différents résultats en ce qui concerne la valeur ajoutée pour lUE, les coûts, la subsidiarité et la proportionnalité :
Possibilité n° 1 - pas de changement: application de la législation actuelle et usage effectif des outils disponibles : cette option permettrait de résoudre efficacement le problème de la crédibilité des allégations, mais naméliorerait pas la confusion engendrée par les messages multiples, puisque les informations au consommateur ne relevant pas du champ d'application des réglementations existantes de lUE ne seraient pas contrôlées. Dun autre côté, elle nécessiterait des fonds supplémentaires pour renforcer le contrôle des informations volontaires sur les étiquettes des denrées alimentaires.
Possibilité n° 2 - fixation dexigences minimales par lUE concernant la durabilité et la procédure de certification : cette option résoudrait des problèmes tels que la confusion potentielle et la crédibilité. Elle supposerait dimportants travaux de préparation et ladoption dune nouvelle législation ou dune recommandation au niveau de lUE. Des objectifs similaires pourraient être atteints autrement en soutenant des normes internationales qui sont en cours d'élaboration.
Possibilité n° 3 - établissement dun système de label écologique européen : cette option pourrait avoir des effets positifs sur la crédibilité des labels écologiques en créant des mesures dencouragement et en instaurant un contrôle efficace par les autorités publiques. Le problème de la confusion relative au contenu des allégations environnementales pourrait aussi être amélioré, mais on ignore si un effet sera perceptible sur la fourniture dautres types dinformations environnementales aux consommateurs.
Linstauration dun tel système à léchelle de lUnion nécessiterait ladoption de nouveaux textes législatifs. Vu les différences existant entre les États membres dans la pénétration du marché de produits porteurs éco-labellisés, une action au niveau de lUE pourrait être contestée du point de vue de la subsidiarité. De plus, les coûts de cette possibilité sont importants par rapport à celui des deux possibilités précédentes.
La Commission estime que la Politique commune de la pêche devrait garantir la durabilité dici 2020 au plus tard et réduire partiellement la nécessité dadopter un label public en tant quélément pilote de la durabilité.