La Commission a présenté un rapport sur la mise en uvre de la directive 2007/2/CE établissant une infrastructure dinformation géographique dans la Communauté européenne (directive INSPIRE).
Cette directive soutient lapplication de politiques fondées sur la connaissance et le suivi des activités qui ont une incidence sur lenvironnement. Elle définit des actions visant à éliminer les obstacles au partage des données géographiques à tous les niveaux de gouvernement au sein des États membres et entre eux.
Mise en uvre : la directive devait être transposée au plus tard le 15 mai 2009 mais, en raison dimportants retards d'ordre politique, juridique et administratif, les États membres nont pas respecté le délai de transposition, à l'exception du Danemark. Le retard moyen relatif à la notification de la législation nationale a été de 12 mois.
La Commission a poursuivi les États membres pour défaut de transposition pleinement conforme de la directive et, en 2016, des problèmes de transposition subsistent encore dans neuf États membres.
En ce qui concerne les mesures dexécution, malgré les progrès constatés en 2014 dans la mise en uvre de la directive, aucun des délais concernant les principales étapes de la feuille de route de la mise en uvre de la directive n'a été respecté par l'ensemble des États membres, à savoir :
Évaluation de la directive INSPIRE : les critères d'évaluation étaient la pertinence, l'efficacité, l'efficience, la cohérence et la valeur ajoutée européenne de la directive à ce jour.
Lévaluation confirme que, dans lensemble, la directive constitue toujours un instrument important pour atteindre les objectifs politiques de manière efficace. Cette importance devrait croître avec le temps, eu égard à l'évolution en cours vers une économie numérique telle qu'elle a été définie par la stratégie pour le marché unique numérique, qui comprend des éléments importants de la directive.
Toutefois, lefficacité de la directive a souffert du fait que :
Les obstacles importants qui subsistent et sont le fruit des politiques de nombreux États membres en matière de données entravent la réalisation de progrès véritables et perpétuent la charge administrative, l'échange d'informations entre les administrations n'étant pas facilité.
Lévaluation de la cohérence a mis en évidence les domaines devant faire l'objet d'une attention particulière, notamment la conception de politiques en matière de données qui créent des obstacles sur le marché intérieur (numérique), ce qui présente également de lintérêt pour linitiative «libre circulation des données».
Enfin, la création d'une valeur ajoutée de l'Union européenne peut être significative. Les améliorations possibles dans la gestion des données géographiques transfrontalière et au sein de l'UE qui découlent de la directive INSPIRE restent importantes et ne se limitent pas au domaine de lenvironnement. Quil sagisse de partage de données sur la qualité de lair ou de la gestion des risques dinondation, l'apport de solutions aux problèmes liés à lenvironnement nécessite souvent une coopération transfrontalière. En particulier, la possibilité dexploiter le potentiel des données reçues via le programme Copernicus est importante.
Recommandations : sur la base des résultats de lévaluation, la Commission juge indispensable que tous les États membres redoublent defforts dans la mise en uvre (par exemple, en ce qui concerne leurs activités de coordination) et évaluent de manière critique lefficacité de leurs politiques en matière de données. Ceci vaut en particulier pour les États membres qui accusent un retard plus prononcé.
Les États membres sont invités à:
Afin d'accompagner les efforts nationaux, la Commission entend :
La Commission, en collaboration avec les États membres, promouvra également linclusion des services et de lharmonisation des données prévus dans la directive INSPIRE dans les initiatives de lUE (notamment, le programme Copernicus, Horizon 2020), les services de la Commission, les agences européennes et des partenaires internationaux de lUE liés à ce domaine.