La Commission a présenté un rapport sur la mise en uvre de la directive 2006/21/CE concernant la gestion des déchets de lindustrie extractive et modifiant la 2004/35/CE.
La directive 2006/21/CE vise à prévenir ou à réduire les effets néfastes sur lenvironnement, en particulier sur leau, lair, le sol, la faune et la flore et les paysages, ainsi que les risques pour la santé humaine résultant de la gestion des déchets des industries extractives. Cette directive sapplique à la gestion des déchets résultant directement de la prospection, de lextraction, du traitement et du stockage de ressources minérales, ainsi que de lexploitation de carrières.
La directive oblige les États membres à présenter tous les trois ans à la Commission un rapport sur la mise en uvre de la directive, établi sur la base dun questionnaire. La Commission doit elle aussi publier un rapport sur la mise en uvre de la directive, établi sur la base des rapports des États membres.
Le présent rapport porte sur les deux premières périodes détablissement de rapports («périodes de référence»), à savoir du 1er mai 2008 au 30 avril 2011 et du 1er mai 2011 au 30 avril 2014. Au cours de ces deux périodes consécutives, les États membres étaient tenus dadopter et de faire appliquer les lois, les réglementations et les dispositions administratives nécessaires pour se conformer à la directive. Celle-ci devait être transposée pour le 1er mai 2008 au plus tard.
Lévaluation effectuée par la Commission permet de conclure que la plupart des États membres ont adopté les mesures nécessaires à la mise en uvre des dispositions de la directive. Un certain nombre de carences doivent cependant encore être palliées pour que la mise en uvre de la directive garantisse le niveau de protection souhaité.
1) Différences dinterprétation des dispositions clés : les rapports des États membres indiquent que plusieurs dispositions importantes ne sont pas interprétées et appliquées de la même manière par les États membres :
Classification des installations de gestion de déchets : la directive prévoit des obligations plus strictes pour les installations de catégorie A dans lesquelles les risques dincidence sur lenvironnement et la santé humaine seraient le plus élevés en cas daccident. Onze États membres ont déclaré ne pas avoir dinstallations de catégorie A sur leur territoire national. Lévaluation montre que certains États membres nont pas encore fini de désigner leurs installations de catégorie A.
Le fait que le nombre dinstallations classées en catégorie A varie considérablement entre les États membres et les disparités observées entre le nombre dinstallations déclarées et les volumes de déchets dextraction dangereux produits indiquent que ce processus de classification na pas encore été achevé.
Délivrance dautorisations : il ressort de lévaluation que plusieurs États membres doivent accorder une importance prioritaire à la délivrance dautorisations pour toutes les installations de catégorie A. De plus, lélaboration de plans durgence externes pour toutes les installations de ce type doit encore être achevée : daprès les informations communiquées par les États membres, 25% environ de ces installations ne disposent daucun plan.
Inspections : la directive ne définit pas explicitement la notion dinspection et ne prescrit pas dans le détail les différentes étapes des inspections. La grande diversité des mesures adoptées en matière dinspection - quil sagisse des modalités pratiques, de la nature et de la fréquence des inspections ou des autorités compétentes - et du nombre dinspections effectuées pendant la deuxième période de référence laisse supposer que les États membres nont pas forcément interprété les dispositions de la directive de la même manière.
Afin de rendre plus uniforme la mise en uvre de la directive, la Commission envisage de publier des orientations générales sur lapplication des dispositions de la directive, et délaborer des orientations relatives aux inspections.
2) Communication dinformations sur la sécurité : selon des informations obtenues par la Commission, il sest produit en tout, au cours des deux périodes de référence couvertes par le rapport, cinq accidents dans deux pays. Toutefois, aucun de ces accidents na été notifié officiellement à la Commission ainsi que lexige la directive.
La Commission étudiera les moyens daméliorer les rapports des États membres sur la mise en uvre de la directive, notamment en ce qui concerne les accidents, en diffusant plus largement les résultats de son évaluation des informations transmises par les États membres et en encourageant les échanges sur les activités dextraction, en particulier les échanges de bonnes pratiques.
3) Amélioration des rapports et de la communication dinformations : les informations communiquées par les États membres sont de qualité variable. Le rapport souligne que le fait dobtenir davantage dinformations sur la mise en uvre concrète de la directive contribuerait aux activités de la Commission visant à:
4) Prochaines étapes : pour donner suite à son engagement dans le cadre du plan daction de lUnion européenne en faveur de léconomie circulaire, la Commission semploiera à :