La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures a adopté le rapport de Jeroen LENAERS (PPE, NL) sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à lutilisation du système dinformation Schengen (SIS) aux fins du retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier.
La commission parlementaire a recommandé que la position du Parlement européen adoptée en première lecture suivant la procédure législative ordinaire modifie la proposition de la Commission comme suit.
Introduction des données dans le SIS: les données relatives aux ressortissants de pays tiers faisant lobjet dune décision de retour devraient être introduites, sans délai, dans le SIS afin de pouvoir vérifier si lobligation de retour a été respectée et pour faciliter l'exécution de la décision. Les États membres devraient pouvoir décider de ne pas introduire les données concernant des ressortissants de pays tiers placés en rétention avant léloignement.
Lorsque le délai de départ volontaire accordé aux ressortissants de pays tiers est prolongé, le signalement devrait immédiatement être mis à jour.
Suspension ou report dexécution de la décision de retour: les députés ont proposé que les États membres rendent temporairement non consultable un signalement concernant un retour dans le SIS en cas de suspension ou de report dexécution de la décision de retour ou lorsquun recours introduit à lencontre dune décision de retour est susceptible dentraîner la suspension de son exécution. Le signalement devrait être immédiatement supprimé en cas dannulation de la décision de retour.
Catégories de données: parmi les données introduites dans le SIS devraient également figurer les informations indiquant si la décision de retour peut faire l'objet d'un recours et si un recours est en cours contre la décision de retour. Les données dactyloscopiques devraient toujours être privilégiées par rapport aux photographies et aux images faciales de façon à garantir lidentification avec un degré dexactitude élevé.
Autorité responsable de léchange des informations supplémentaires: les députés ont suggéré que chaque État membre désigne une autorité nationale pleinement opérationnelle 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 chargée dassurer léchange et la disponibilité de toutes les informations supplémentaires sur les ressortissants de pays tiers faisant lobjet dune décision de retour. Les États membres devraient pouvoir désigner leur bureau SIRENE comme faisant fonction dautorité nationale.
Les députés ont précisé que si un ressortissant de pays tiers qui fait lobjet dun signalement concernant un retour est identifié au moment de son entrée par les frontières extérieures, lÉtat membre qui a identifié le ressortissant concerné devrait informer lÉtat membre signalant dès que possible et en tout cas dans les 12 heures, par voie déchange dinformations supplémentaires.
Transfert de données à caractère personnel vers des pays tiers: les données ne pourraient être échangées que si le pays tiers sengage explicitement à nutiliser les données que pour la finalité pour laquelle elles lui ont été transmises et si le ressortissant de pays tiers a été informé que les données à caractère personnel le concernant seront partagées avec les autorités dun pays tiers.
Non-refoulement, intérêt supérieur de lenfant, vie familiale et état de santé: lors de la mise en uvre du règlement, les États membres devraient compte de lintérêt supérieur de lenfant, de la vie familiale, de létat de santé du ressortissant de pays tiers concerné et de léventualité que ce ressortissant dun pays tiers soit une personne vulnérable.
En tout état de cause, les mesures visant à assurer le retour de ressortissants de pays tiers devraient pleinement respecter la Charte des droits fondamentaux de lUnion européenne et le principe de non-refoulement.