OBJECTIF : exposer le point de vue de la Commission sur les règles actuelles en matière de conflit de lois concernant les transactions sur titres.
CONTEXTE: dans le cadre du plan daction pour lunion des marchés des capitaux (UMC) et de son examen à mi-parcours, la Commission a annoncé des mesures ciblées pour réduire linsécurité juridique entourant les transactions transfrontières sur des titres et des créances.
Chaque jour, d'importants volumes de titres sont achetés et vendus dans lUE, ou utilisés à des fins de garantie. Une partie importante de ces transactions, environ 10.000 milliards EUR par an, comportent un élément transfrontière.
Les transactions transfrontières sur titres sont dimportants éléments constitutifs de lUMC. Pour encourager ces transactions, il est indispensable que le droit national à appliquer pour déterminer qui est propriétaire des actifs faisant lobjet dune transaction puisse être connu de manière claire et prévisible.
Les dispositions relatives aux conflits de lois contenues dans la directive concernant le caractère définitif du règlement, dans la directive sur les contrats de garantie financière et dans la directive concernant la liquidation suivent la même approche pour désigner la loi applicable. Elles désignent la loi applicable en se fondant sur le lieu du registre ou du compte concerné (et, dans le cas de la directive sur le caractère définitif du règlement et de la directive concernant la liquidation, du système de dépôt centralisé).
Toutefois, les détails de ces dispositions divergent et il semble y avoir des différences dans la manière dont elles sont interprétées et appliquées dans les États membres. Sont notamment concernées la définition et la détermination du lieu où le compte est «situé» ou «tenu».
Compte tenu des volumes de transactions concernés, la Commission estime quune clarification des règles simpose pour aider les marchés à réduire les surcoûts et renforcer la sécurité juridique concernant la loi applicable.
CONTENU: la présente communication précise la position de la Commission sur dimportants aspects de la législation existante de lUE en ce qui concerne la loi applicable aux effets patrimoniaux des transactions sur titres. Elle porte sur lopposabilité des transferts dinstruments financiers et accompagne la proposition législative concernant lopposabilité des cessions de créances.
Deux éléments des transactions sur titres sont régis par des règles de conflit de lois:
Cette communication porte essentiellement sur le premier élément, dit «patrimonial», des transactions sur titres. L'élément contractuel est déjà réglementé au niveau de l'UE par le règlement Rome I.
Sur la question de savoir si les termes «maintained» (tenu) et «located» (situé) ont un sens différent, la Commission est davis que la différence de formulation pour désigner le lieu du compte ou du registre nentraîne aucune différence de fond.
La Commission constate que selon les transpositions effectuées au niveau national, il existe différents moyens de déterminer où un compte de titres est «situé» ou «tenu». Sans préjudice déventuelles décisions futures de la Cour de justice de lUnion européenne, la Commission estime que ces différents types dinterprétation semblent tous valables aux fins des directives.
Les États membres devraient continuer à observer si, au niveau des interprétations nationales, apparaissent des disparités juridiques susceptibles de provoquer des distorsions du marché, et ils devraient sefforcer d'harmoniser leur interprétation et leur application des règles existantes de lUE.
La Commission continuera à suivre les évolutions dans ce domaine. En consultant les parties prenantes, elle évaluera la manière dont les interprétations nationales et les pratiques de marché évoluent, à la lumière des évolutions internationales et technologiques. Par ailleurs, l'incidence de problèmes spécifiques sur le fonctionnement du marché intérieur sera évaluée. Toute éventuelle initiative législative future sera accompagnée dune analyse dimpact.