Programme général «Solidarité et gestion des flux migratoires»: Fonds pour les frontières extérieures 2007-2013
La Commission a présenté des rapports d'évaluation ex post pour la période 2011-2013 des actions cofinancées par les quatre Fonds relevant du programme-cadre «Solidarité et gestion des flux migratoires». Le programme général «Solidarité et gestion des flux migratoires» (SOLID) est composé de quatre instruments (les «Fonds SOLID»): le Fonds européen pour les réfugiés (FER), le Fonds pour les frontières extérieures (FFE), le Fonds européen dintégration des ressortissants de pays tiers (FEI) et le Fonds européen pour le retour (FR). Lobjectif du programme général SOLID était dapporter une aide financière aux États membres pour les aider à mieux gérer les frontières extérieures de lUnion et à mieux mettre en uvre les politiques communes relatives à lasile et à la migration.
Ce résumé concerne le Fonds pour les frontières extérieures (FFE), qui a été créé en vue de protéger et de gérer les frontières extérieures de lUnion, en mettant laccent sur lorganisation efficace des contrôles et la gestion des flux de personnes, lapplication uniforme de la législation européenne par des garde-frontières et lamélioration des services consulaires.
De manière générale, les États membres ont considéré les objectifs du FFE comme pertinents par rapport à leurs besoins relatifs à la gestion des frontières extérieures de lUnion et au traitement des visas Schengen.
Le rapport fait les remarques suivantes sur le FFE :
- en 2007-2010 et 2011-2013, les enveloppes les plus élevées ont été allouées aux trois mêmes États membres: lItalie, lEspagne et la Grèce. En outre, le FFE a été suffisamment flexible pour répondre aux besoins changeants suscités par le début de la crise migratoire en allouant des ressources supplémentaires aux États membres concernés dans le cadre dactions durgence ;
- le FFE a contribué de manière décisive à lapplication de lacquis de Schengen étant donné à la fois la hausse des flux migratoires observée depuis 2011 et les contraintes financières pesant sur de nombreux États membres à lépoque. Les actions du FFE pour la période 2011-2013 ont contribué de manière positive à établir progressivement un système commun de gestion intégrée des frontières en soutenant des contrôles harmonisés des personnes auxpoints de passage frontaliers (PPF) dans le cadre de programmes de formation, la construction et la modernisation des PPF et lacquisition de véhicules, de navires et davions utilisés pour les patrouilles frontalières. Cependant, seuls quelques États membres ont indiqué que le soutien du Fonds était essentiel pour faire lacquisition de technologies de pointe aux frontières extérieures de lUnion ;
- le Fonds a également contribué à remédier à la fragmentation des systèmes déchange dinformations des États membres en soutenant la mise en place, au niveau national, de systèmes européens tels que le VIS, le SIS II et EUROSUR. Dans un contexte où les financements nationaux étaient rares, le Fonds a permis de garantir que ces systèmes deviennent opérationnels car il a contribué à finaliser leurs éléments constitutifs ;
- au cours des périodes 2007-2010 et 2011-2013, le FFE a contribué de façon modeste à instaurer une coopération consulaire entre les États membres et les pays tiers ;
- dans lensemble, les investissements du FFE ont été considérés comme durables: la plupart des actifs acquis et les connaissances générées étaient toujours utilisés au moment de lévaluation. Des activités menées dans le cadre du FSI de se sont appuyées sur les résultats du FFE. Quelques projets spécifiques ont fait face à des contraintes financières et ont donc posé des problèmes de durabilité, tels que le déploiement dofficiers de liaison «Immigration» dans des pays tiers ;
- les investissements du FFE se sont avérés complémentaires et cohérents avec les activités financées au titre dautres Fonds, avec les activités de lAgence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, ainsi quavec les investissements nationaux. La valeur ajoutée du FFE a été considérée comme particulièrement élevée dans les États membres aux ressources financières limitées ou sur lesquels pesaient de strictes contraintes budgétaires.
Le rapport fait quelques observations communes aux quatre fonds. Dans le cas du FFE, les principaux constats ont déjà été pris en considération dans le Fonds pour la sécurité intérieure (FSI), qui a succédé au FFE. Le rapport note à cet égard que labsence de mécanismes de suivi et dévaluation efficaces, communs à tous les États membres, avec des valeurs de référence et des objectifs, a constitué un problème crucial pour lévaluation des Fonds SOLID. Ce problème a été réglé via le FAMI et le FSI, qui ont succédé aux fonds SOLID, avec une première liste dindicateurs communs incluse dans la base juridique et un cadre commun de suivi et dévaluation.
De plus, une plus grande flexibilité a été incluse dans les mécanismes dattribution pour les fonds, mais, la clé de répartition déséquilibrée des fonds reste un problème important qui doit encore être résolu dans le prochain cadre financier pluriannuel.