Sécurité des opérations pétrolières et gazières en mer

2011/0309(COD)

Conformément à la directive 2004/35/CE («directive  sur  la  sécurité  en  mer»)  la Commission a présenté son rapport annuel sur la sécurité des opérations pétrolières et gazières en mer dans l'Union européenne en 2016, sur base des rapports des États  membres.

L’objectif  du  rapport  était  de  fournir  des  données  sur  le  nombre  et  le  type d’installations dans l’UE  et  des  informations  sur  les  incidents  et  les  performances  en  matière  de sécurité  des  opérations  pétrolières  et  gazières  en  mer.  Ce  rapport  annuel étant le premier sur le sujet, il n’était pas encore possible d'établir une comparaison avec les années précédentes ni de tirer des conclusions sur les tendances en matière de sécurité dans l’UE.

Les principaux constats sont les suivants :

Installations et production :

  • mer du Nord : la grande majorité des installations en mer dans les eaux de l’Union se situaient au Royaume-Uni et aux Pays-Bas (38 % et 26 % environ des installations en mer  présentes  dans  les  eaux  de l’Union, respectivement) ;
  • Méditerranée : l’Italie a été l’État membre le plus actif, suivi de la Croatie ;
  • mer Noire : la Roumanie disposait d’un secteur industriel des  opérations  pétrolières  et gazières en  mer et la Bulgarie a entamé des  activités d’exploration  de  pétrole  et  de  gaz  en  mer ;
  • mer Baltique : seule la Pologne a produit du pétrole et du gaz en mer dans cette zone.

La production domestique de pétrole et de gaz de l’UE provenait en majeure partie - environ 94% - de la  région  de  la  mer  du  Nord  et  de  l’Atlantique.  Le  Royaume-Uni  s’est montré  de  loin  le contributeur  le  plus  important,  suivi  des  Pays-Bas et du Danemark. L’Italie et la Croatie ont été des producteurs  actifs  dans  la  mer  Méditerranée,  mais  pour  la  mer  Noire,  seule  la  Roumanie  disposait d’une production notable de pétrole et de gaz.

Enquêtes sur les installations en mer : à  la  suite  d'incidents  graves,  deux  États membres  ont  réalisé  des  enquêtes  durant  la période  de  référence:

  •  le Royaume-Uni (21 pour des problèmes touchant à la sécurité et à l’environnement et 1 pour un accident majeur) et ;
  • les Pays-Bas (1 pour un accident majeur). 

Mesures d’exécution : le  Royaume-Uni a pris 7 mesures d’exécution, principalement des demandes d’amélioration, pour les 129 installations concernées par cette partie de son rapport (sur 225 installations), les Pays-Bas 2 (amendes  administratives) et  l’Irlande 1. 

Données sur les incidents : le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Danemark ont notifié des incidents:

  • Royaume-Uni : 27 événements à signaler,  y  compris  un  accident  majeur;  le  rapport  du  Royaume-Uni  couvrait  129 installations (sur un total de 225). Dans son rapport annuel, le Royaume-Uni n’a pas fourni de détails  supplémentaires  sur  l'accident  majeur,  au  sujet  duquel  une  enquête  était  toujours  en cours;
  • Pays-Bas : 13  événements  à  signaler, y compris un accident majeur. L’accident majeur a été provoqué par des erreurs de procédure/d’organisation et un dysfonctionnement opérationnel ;
  • Danemark: 2  événements  à  signaler et aucun accident majeur.

La  majeure  partie  de  la  totalité  des  événements  à  signaler  relevait  de  la  catégorie  des  rejets involontaires  (59,5 %  du  total),  26,2 % d’entre eux portaient sur la perte de contrôle d’un puits (éruption/activation du déflecteur), 7,1 % sur des défaillances d’éléments critiques pour la sécurité et l'environnement  (SECE)  et  4,8 %  sur  la  perte  d’intégrité  structurelle.  Un  seul  incident  a  requis l’évacuation du personnel.

La Commission a noté les chiffres fournis par les États membres indiquant un nombre réduit d’accidents et un niveau de gravité limité. Elle a conclu que ces chiffres attestaient d’un niveau de sécurité adéquat de la part du secteur industriel européen des opérations  pétrolières  et  gazières en mer. Elle a déclaré que cette conclusion confirmait l’évaluation des autorités nationales  compétentes,   par  exemple   du  Royaume-Uni,  qui   signalaient  une   baisse  du  nombre d’occurrences graves et de la fréquence des blessures à signaler par rapport au nombre d’heures travaillées.

La  Commission a noté, en particulier, qu’aucun  décès n’avait  été  déclaré pour 2016.  Les prochains rapports, les comparaisons entre les années et le suivi des tendances  montreront si le secteur des opérations en mer peut maintenir ou améliorer ce niveau de sécurité.