Le Parlement européen a adopté par 524 voix pour, 33 contre et 24 abstentions, une résolution législative sur la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil relative à lAnnée européenne des compétences 2023.
La position du Parlement européen adoptée en première lecture dans le cadre de la procédure législative ordinaire modifie la proposition de la Commission comme suit :
Objectifs
Comme proposé par les députés, la période qui court du 9 mai 2023 au 8 mai 2024 est proclamée «Année européenne des compétences.
Lobjectif général de lAnnée européenne des compétences est de continuer à favoriser lémergence dun état desprit tourné vers la reconversion et le perfectionnement, conformément aux compétences, au droit et aux pratiques au niveau national.
LAnnée européenne des compétences vise à :
- stimuler la compétitivité des entreprises de lUnion, en particulier des petites et moyennes entreprises (PME), et à contribuer à la création demplois de qualité, en vue dexploiter le potentiel des transitions écologique et numérique de manière socialement équitable, inclusive et juste, et à défendre ainsi légalité daccès au développement des compétences et à réduire les inégalités et la ségrégation dans léducation et la formation,
- contribuer à la formation continue et à la progression de carrière, en donnant aux citoyens les moyens daccéder à des emplois de qualité et de participer pleinement à léconomie et à la société.
Plus précisément, les activités viseront à :
- promouvoir des investissements accrus, plus efficaces et plus inclusifs à tous les niveaux, notamment par les employeurs publics et privés, en particulier par les PME, dans toutes les formes de reconversion et de perfectionnement, déducation et de formation afin dexploiter pleinement le potentiel de la main-duvre actuelle et future dans lUnion;
- renforcer la pertinence des compétences et loffre de compétences en coopérant étroitement avec les partenaires sociaux intersectoriels et sectoriels, les services publics et privés de lemploi, les entreprises, les entités de la société civile, les prestataires de services sociaux à but non lucratif et les prestataires denseignement et de formation, et en favorisant la coopération entre eux;
- mettre en adéquation les aspirations, les besoins et les compétences des citoyens, avec les besoins du marché du travail, spécialement dans le cadre des transitions écologique et numérique, dans les nouveaux secteurs émergents et dans les secteurs clés devant se redresser après la pandémie de COVID-19. Une attention particulière sera accordée à lintégration dun plus grand nombre de personnes sur le marché du travail, notamment les femmes et les jeunes, en particulier les jeunes ne travaillant pas et ne suivant pas détudes ou de formation (NEET), les personnes peu qualifiées, les travailleurs âgés, les personnes handicapées, les personnes issues de milieux défavorisés et dhorizons variés, les personnes vivant dans des zones reculées et dans les régions ultrapériphériques, ainsi que les personnes déplacées dUkraine;
- attirer des ressortissants de pays tiers possédant les compétences requises dans les États membres, en favorisant les possibilités de formation, y compris léducation et la formation linguistiques, le développement des compétences et la mobilité, et en facilitant la reconnaissance des certifications.
Type de mesures
De nouveaux types de mesures ont été ajoutés par les députés pour atteindre les principaux objectifs de l'initiative. Il s'agit notamment des mesures suivantes :
- des conférences en ligne et en personne;
- des initiatives ciblant entre autres les particuliers, les employeurs, en particulier les PME;
- le renforcement du dialogue avec les partenaires sociaux et les groupes et réseaux de parties prenantes existants;
- la promotion de lélaboration de stratégies et de formations nationales, sectorielles et spécifiques aux entreprises en matière de compétences;
- la promotion de la mise en uvre doutils et dinstruments visant à accroître la transparence des certifications, y compris celles délivrées en dehors de lUnion, et à valider les apprentissages non formels et informels.
Coordination
Chaque État membre désignera un coordinateur national ou un organe de coordination, en fonction des circonstances et des pratiques nationales, compétent dans le domaine des politiques de lemploi et des compétences.
La Commission :
- sappuiera sur lexpertise et lassistance des agences de lUnion concernées, en particulier la Fondation européenne pour lamélioration des conditions de vie et de travail, le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle, lAutorité européenne du travail, lAgence européenne pour la sécurité et la santé au travail, la Fondation européenne pour la formation et lAgence de lUnion européenne pour la cybersécurité;
- coopèrera, si besoin est, avec les pays tiers et les organisations internationales compétentes, notamment avec lOrganisation de coopération et de développement économiques, lUnesco et lOrganisation internationale du travail, ainsi quavec dautres parties prenantes internationales, tout en assurant la visibilité de la participation de lUnion.
La Commission présentera, le 31 mai 2025 au plus tard, un rapport sur la mise en uvre, les résultats et lévaluation globale des initiatives prévues dans la présente décision et mises en uvre dans les États membres et dans lensemble de lUnion.