OBJECTIF : procéder à la refonte législative du mécanisme communautaire de protection civile, en vue d’en renforcer l’efficacité.
ACTE PROPOSÉ : Décision du Conseil.
CONTEXTE : Le mécanisme communautaire de protection civile a été établi en 2001 par la décision 2001/792/CE, Euratom (voir fiche de procédure CNS/2000/0248) et vise à faciliter la mobilisation et la coordination des secours de quelque 30 pays européens aux pays victimes de catastrophes majeures, à l’intérieur ou en dehors de l’UE. L’aide consiste à fournir ce qui est nécessaire pour sauver des vies et soulager les souffrances dans les premiers jours qui suivent une catastrophe (en général, matériel de recherche et de sauvetage, services médicaux, hébergements provisoires, installations sanitaires, etc.). Ce mécanisme a notamment fourni une aide dans des catastrophes telles que le tsunami en Asie (décembre 2004), l’ouragan « Katerina » aux États-Unis (septembre 2005) ou le séisme survenu en Asie du Sud (octobre 2005).
Face à l’augmentation et à l’aggravation constante des catastrophes naturelles, il est apparu nécessaire de renforcer le dispositif en vigueur et ce, pour de multiples raisons :
CONTENU : La présente proposition entend renforcer le mécanisme communautaire de protection civile en lui octroyant une base juridique qui lui permette d’étendre son champ d’application et de faire face aux défis actuels des interventions relevant de la protection civile. Les mesures proposées permettront à la Commission de mieux faire face à une pénurie de moyens de transport et d’équipements sur le lieu d’une catastrophe et de contribuer à la mise au point de systèmes d’alerte précoce, à l’amélioration de la coordination et à la fourniture de soutien logistique. Les principales mesures proposées peuvent se résumer comme suit :
Transport – Les autorités nationales de protection civile sont responsables du transport de leurs propres personnels et équipements vers le site d’une catastrophe. Toutefois, elles ne disposent pas toutes de moyens de transport aérien, ou le coût d’un transport aérien peut être supérieur à la valeur financière de l’aide fournie, faisant parfois renoncer à mettre en œuvre un plan d’aide pour des raisons logistiques. Il est donc proposé d’introduire une nouvelle approche du transport des moyens de secours fondée sur les principes suivants :
Équipements : vers une capacité de réaction rapide européenne – Les interventions communautaires en matière de protection civile sont mises en œuvre au moyen d’équipes d’experts et d’équipements mis à disposition des États membres sur une base volontaire en recensant à l’avance les moyens disponibles. Toutefois, ces éléments se révèlent insuffisants face à des catastrophes majeures (ex. : incendies de forêt ou inondations couvrant plusieurs États membres, attaque terroriste simultanée touchant plusieurs pays de l’UE). C’est pourquoi, il est proposé 4 innovations majeures au mécanisme actuel afin de répondre au souhait du Conseil de voir se développer une « capacité de réaction rapide européenne » fondée sur le principe des modules nationaux de protection civile :
Alerte précoce – Pour permettre à la Commission d’intervenir à un stade précoce et jouer un rôle plus important dans le développement de systèmes d’alerte précoce des États membres, il est proposé :
Coordination des interventions dans les pays tiers – La coordination à l’échelon communautaire est essentielle pour le succès d’une opération d’aide dans un pays tiers touché par une catastrophe. Grâce aux mesures proposées, la coordination serait renforcée, que l’intervention européenne soit autonome ou dirigée par une organisation internationale. Concrètement, le mécanisme antérieur serait revu afin de clarifier les rôles et responsabilités de l’État membre qui assure la Présidence de l’UE (et qui propose une action), de l’équipe qui coordonne la protection civile sur le terrain et de la Commission. Il est ainsi prévu que :
Á noter que la présente proposition constitue une refonte de la décision 2001/792/CE : dès son entrée en vigueur elle abrogerait et remplacerait le dispositif antérieur.
IMPLICATIONS FINANCIÈRES : la proposition n’a pas d’incidence sur le budget de la Communauté.